Question Parlementaire et réponse de l’UE : Esclavage en Mauritanie

Federica MogheriniQuestion Parlementaire et réponse de l’Union Européenne : Esclavage en Mauritanie

Le 14 février 2017, la Haute Représentante de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Mme Federica Mogherini, a adressé une réponse à la question posée par le parlementaire européen Ilhan Kyuchyuk au sujet de la position européenne face au problème d’esclavage sévissant en Mauritanie et au traitement des activistes anti-esclavagistes par le gouvernement mauritanien. Mme Mogherini assure que la lutte contre l’esclavage fait partie des priorités européennes en Mauritanie et que les procès des activistes antiesclavagistes de l’Initiative pour la Résurgence de l’Abolitionnisme en Mauritanie ont été suivis de près par la délégation de l’UE à Nouakchott et à Bruxelles. Elle souligne la nécessité de poursuivre le dialogue avec les autorités mauritaniennes sur la question, en rappelant que les communautés Haratin sont particulièrement marginalisées. Mme Mogherini rappelle enfin que l’UE travaille au renforcement d’un dialogue avec toutes les parties prenantes dans le pays, et encourage les autorités à mettre en application la législation existante en matière de protection des droits de l’homme et d’état de droit. Voici le lien :

 http://www.europarl.europa. eu/sides/getAllAnswers.do? reference=E-2016-009075& language=EN

 

Réponse par un Haut Responsable/Vice-Président Mogherini

Le combat contre l’esclavage figure parmi les priorités de l’Union Européenne en Mauritanie et il est souvent discuté avec les autorités à tous les échelons du pouvoir. Ce dialogue s’est intensifié l’année dernière en raison des préoccupations liées, successivement au procès de M. Biram dah ABEID, leader de l’organisation IRA, et de 13 des activistes de cette organisation.

Ces procès étaient suivis de près par la Délégation de l’Union Européenne à Nouakchott et à Bruxelles. L’Union Européenne, avec ses États membres, ont fait plusieurs déclarations relatives à ce problème. Les procès étaient suivis par le personnel de l’Union Européenne, et des contacts étaient maintenus avec toutes les parties et tout au long de cette procédure. À présent, nous suivons la situation et nous envisageons une éventuelle visite par le personnel de la Délégation Européenne aux trois activistes encore en détention.

Il est crucial de maintenir toutes les options de l’Union Européenne, basées sur une approche multidimensionnelle qui allie la nécessité de respecter à la lettre les droits humains a l’émancipation socioéconomique des personnes identifiées comme esclaves et anciens esclaves. Ceci exige un dialogue avec les autorités et la société civile afin de promouvoir l’inclusion et tenir en compte les besoins de ceux qui se sentent mis à l’écart, en particulier dans les communautés haratine.

L’Union Européenne est aussi en train d’œuvrer pour un dialogue nourri avec le ministre des Affaires Étrangères portant sur les droits de l’homme et l’unité nationale et pour un  engagement de proximité avec la société civile, les groupements de jeunes et les défenseurs des droits de l’homme.

Les efforts de l’Union Européenne sont nourris et visent l’application, par les autorités, des lois en place visant à renforcer la protection des droits de l’homme et de l’État de droit dans le pays.

Traduit de l’Anglais par Siikam Sy

 

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