Les prisons de Nouakchott : Trois ans de prison ferme à l’encontre d’autres militants d’IRA
Les procès des militants d’IRA se suivent et se ressemblent en Mauritanie.
Le Docteur Saad Ould Louleid, Madame Mariem Mint Cheikh et Messieurs Yacoub Moussa, Yacoub Inalla, Boubacar Yatma et Hanana M’Borick, Hanana M’Boirik, Brahim Jiddou et Sabar Housseine, tous arrêtés pour dénonciation de l’esclavage et des pratiques esclavagistes, comparaissent depuis trois semaines devant la cour pénale de Nouakchott. Le 14 février dernier, le Dr. Saad fut admis aux urgences, menottes aux poignets, après avoir été victime de plusieurs syncopes consécutives à de l’hypoglycémie. Il soufre d’un diabète aggravé par le manque de suivi médical les mauvais traitements dont il fait l’objet de la part de certains hauts gradés de la garde qui ont en charge sa surveillance. Madame Mariem Mint Cheikh a été, elle aussi la cible de mauvais traitements au sein de la prison des femmes. Lors du procès, le collectif de défense, composé de 22 avocats du barreau de Nouakchott, a pu mettre en pièce tout le montage que l’accusation a grossièrement échafaudé. Mais, en dépit de tout, le Procureur a requis 3 ans de prison fermes à l’encontre de Saad, Mariem et Moussa assortis de 540 000 UM d’amende et la déchéance des droits civiques pendant 5 ans. Le verdict de ce procès est attendu le 7 mars 2015.