Mauritanie : Esclavage de mineurs, baccalauréat et diffamation
مبادرة إنبعـــاث الحــــركة الانعتـــــــاقية
INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE
IRA
RÉCÉPISSÉ N° FA 010000102912202100001
Mauritanie : Esclavage de mineurs, baccalauréat et diffamation
Déclaration
Nouakchott, le 10 juillet 2025
Lundi 7 juillet 2025, au lycée Kounoune, département de Rufisque, République du Sénégal, la délibération de l’examen du baccalauréat de l’enseignement général entérine la réussite de Yarg Matala, dans la série lettres modernes, naguère connue sous le vocable « humanités ». Yarg Matala et Said, son aîné de deux ans, ont été libérés de l’esclavage traditionnel, par l’Ira, en avril 2011. Ils étaient alors âgés, respectivement, de 8 et 10 ans. Biram Dah Abeid et son épouse Leila Hmeida les ont recueillis, adoptés et élevés. En 2017, le couple Abeid décide de déplacer la scolarité de ses enfants, de Nouakchott à Dakar où l’école s’avère de meilleure qualité, tout comme de nombreux services de base. De surcroît, Biram subissait des arrestations et emprisonnements récurrents et Leïla des agressions et blessures, à répétition, notamment lors des marches de soutien aux détenus abolitionnistes.
Dès après l’annonce de la réussite de Yarg, les réseaux sociaux s’enflamment, en Mauritanie. Les défenseurs attitrés du « bilan » du pouvoir Insaf(parti au pouvoir), crient au scandale et dénoncent l’exploitation présumée de l’impétrant Yarg. Il est dépeint sous les traits infamants d’une victime que le couple de faux bienfaiteurs aurait enlevée, séquestrée et utilisée à des fins de notoriété. Depuis, la vitupération aux dépens du député Biram Dah Abeid et de son épouse Leila Hmeida, fuse d’une infinité de trolls sur Meta et Tik-Tok, en plus des plateformes d’information acquises au gouvernement. Parmi les détracteurs abonnés au zèle et ainsi mobilisés à servir la contrefaçon s’illustrent, entre autres auteurs, l’ancien leader de la Commission nationale des droits de l’homme (Cndh) et le Président du conseil d’administration de L’instance nationale de lutte contre la traite des personnes et le trafic des migrants (Inlctptm), par ailleurs ancien transfuge de l’Ira.
Aux fins de rappel, le scandale des jeunes esclaves Said et Yarg éclatait en 2011, obligeant, les autorités, à céder sous la forte pression des activistes de l’égalité, des militants et militantes d’IRA regroupés en permanence devant la police des mineurs pendant plusieurs semaines. La fratrie put, enfin, se soustraire au joug du monde ancien qui refuse de finir.
Depuis leur libération, Said et Yarg vivent sous la tutelle légale du parlementaire Biram Dah Abeid et de sa famille. Leurs besoins fondamentaux sont assurés. Ils ont pu obtenir des documents d’état-civil. Biram Dah Abeid les inscrivit, à ses frais, dans une école privée, en compagnie de ses propres descendants. Il assume le coût élevé de leur émancipation, à la place d’un Etat défaillant qui s’évertue davantage à promouvoir la progéniture des notables tribaux, des gens d’argent et de la pléthore des généraux de bureau. Tous les enfants de Biram ont échappé au monolinguisme de la Mauritanie et perfectionnement leur niveau en Français et Anglais. La relève et l’entretien du processus de sortie de la domination requièrent l’entretien d’une pépinière de futurs cadres. De cette formation indispensable, découle l’apprentissage de l’éthique, du volontarisme et de l’ouverture à la modernité. La faillite de l’enseignement public en Mauritanie commande, aux jeunes capables d’y parvenir, l’impératif de s’exiler pour mieux s’affranchir des mentalités rétrogrades, de la fatalité et du poids étouffant de siècles d’infériorité et de racisme. Le parcours de Yarg n’a rien d’un miracle. Il procède du croisement vertueux de la conviction et de la patience. L’œuvre sera poursuivie, grâce à nos modestes moyens et bénéficiera, d’abord, aux élèves prometteurs que l’extraction servile de leurs aïeuls condamne, souvent, à une vie de paria.
La Commission de Communication