Soutiens
Parlement Européen – débats sur le cas de Biram Dah Abeid (décembre 2014)
L’administration Obama soutient officiellement Biram Dah Abeid et IRA-Mauritanie dans leur lutte pour l’abolition de l’esclavage
Nouakchott/Genève, le 2 décembre 2014
Alors que s’est ouverte la journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, l’organisation abolitionniste IRA-Mauritanie et son président Biram Dah Abeid ont remporté une victoire diplomatique historique. En effet, ils ont reçu le soutien appuyé du gouvernement des Etats-Unis. L’administration Obama s’est déclarée sans équivoque en faveur de l’éradication de l’esclavage en Mauritanie.
Le 28 novembre 2014, une délégation d’IRA-Mauritanie avec Khali Ould Maouloud a été reçue à Genève par l’Ambassadeur des Etats-Unis en charge des droits humains, Keith Harper. Celui-ci avait initialement accepté de rencontrer Biram Dah Abeid, le président d’IRA-Mauritanie et prix des droits humains de l’ONU, avant que ce dernier et des militants de l’ONG ne soient arrêtés par le régime mauritanien le 11 novembre dernier, près de Rosso.
A la suite d’un entretien cordial et constructif, l’Ambassadeur s’est enquis du sort de Biram Dah Abeid et a exprimé le soutien du gouvernement des Etats-Unis à la lutte pacifique menée par IRA-Mauritanie et son président. Publiant ensuite l’information sur le compte officiel de la Mission américaine, il a demandé à ce que « Biram Dah Abeid et les détenus accusés d’IRA-Mauritanie bénéficient d’une procédure judiciaire transparente et équitable ».
Notant avec regrets l’absence de Biram Dah Abeid, l’Ambassadeur a ajouté que « les Etats-Unis soutiennent l’objectif d’IRA-Mauritanie d’abolir l’esclavage », une prise de position diplomatique rare, reprise sur le compte du très influent bureau des droits de l’homme et du travail du Département d’Etat des Etats-Unis.
Biram Dah Abeid parmi les 100 intellectuels les plus importants du monde
Depuis son annonce, l’arrestation des militants anti-esclavagistes a fait vivement réagir la communauté internationale. Les médias du monde entier s’en sont fait écho, du Monde en France à Le Corriere della Serra en Italie ou encore The Economist en Grande-Bretagne et le Chicago Tribune aux Etats-Unis.
Le 18 novembre 2014, le prestigieux magazine américain Foreign Policy a nommé Biram Dah Abeid parmi « les 100 intellectuels les plus importants du monde en 2014 ». Déjà reconnu par l’ONU, la ville de Philadelphie, FrontLine et la ville de Weimar, Biram Dah Abeid est désormais le Mauritanien le plus décoré de l’histoire de la nation.
Le conseil de la ville de Chicago, dans l’Illinois – USA – adopte une résolution le 10 septembre 2014 qui appuie l’abolition définitive de l’esclavage en Mauritanie
Présenté par Alderman James Cappleman, le 10 septembre 2014
Considérant que, la ville de Chicago et l’État de l’Illinois ont une longue et glorieuse histoire de soutien de l’abolition de l’esclavage; et
Considérant que, d’innombrables habitants de Chicago ont risqué leur vie pour organiser des manifestations sur les voies ferrées souterraines pour aider les esclaves africains à s’échapper pour recouvrer la liberté, que Chicago a été le lieu dans lequel se sont établis des milliers de braves dirigeants courageux pour leur lutte contre l’esclavage- depuis le 19ème siècle jusqu’à nos jours; et
Considérant qu’une coalition diversifiée d’organisations de l’état de l’Illinois rendent hommage à l’héritage de 200 ans de l’abolitionnisme dans notre état par la lutte contre l’esclavage moderne dans cette nation Africaine qu’est la Mauritanie qui se classe comme étant le pire pays au monde en termes de pourcentage de sa population qui est maintenue en état d’ esclavage; et
Considérant que 10 à 20 pour cent des 3,4 millions d’habitants de la Mauritanie sont considérés comme esclaves, selon les organisations dans le pays et les rapports d’investigation; et
Considérant que les femmes et les filles esclaves en Mauritanie sont régulièrement victimes de violences sexuelles, notamment l’inceste forcé, afin de produire des enfants esclaves supplémentaires pour leurs maîtres; et
Considérant que l’esclavage n’a été criminalisé en Mauritanie qu’en 2007 et qu’aucun esclavagistes dans le pays n’a jamais été poursuivi jusqu’au bout; et
Considérant que le gouvernement mauritanien n’a fait que des tentatives superficielles pour appliquer les lois anti-esclavagistes malgré la conscience généralisée de la pratique; et
Considérant que l’esclavage existe en Mauritanie en concomitance avec des préjugés raciaux à l’encontre des Mauritaniens de peau noire appelés Harratines qui souffrent régulièrement de discrimination économique, politique et sociale importante; et
Considérant que, le rapport du département américain en 2014 sur la traite des personnes stipule que « retenues pendant des générations par les familles esclavagistes, les personnes soumises à l’esclavage sont forcées de travailler sans rémunération comme bergers ou domestiques »; et
Considérant que le rapport du département d’État américain de 2014 sur la traite des personnes déclare en outre que » le gouvernement de la Mauritanie ne se conforme pas pleinement aux normes minimales pour l’élimination de la traite et ne fait pas d’efforts significatifs dans ce sens »; et
Considérant que le rapport du Département d’État Américain sur la traite des personnes indique plus loin que » Le gouvernement a échoué dans l’application de la loi qui doit tenir les trafiquants d’esclaves criminellement responsables et que les forces de l’ordre et le personnel judiciaire interviennent au nom des auteurs présumés afin de contrecarrer toute poursuite pénale contre eux. »; et
Considérant que, l’une des réussites remarquables de la Mairie de Chicago durant les décennies précédentes était que ses positions fortes et publiques contre une autre injustice en Afrique -la cruauté de l’apartheid en Afrique du Sud- et que cette position du conseil de la ville de Chicago a aidé le mouvement international pour imposer des sanctions contre l’apartheid en Afrique du sud et a fortement contribué à sa fin; et
Considérant que le sénateur américain de l’l’Illinois Richard Durbin a cette année obtenu l’approbation du Comité des finances du Sénat américain pour soutenir les programmes de lutte contre l’esclavage en Mauritanie et a travaillé en étroite collaboration avec le groupe de l’Illinois lutte contre la traite et l’esclavage là où elle existe; par conséquent
Il est décidé par, la présente, que nous, le maire et les membres du conseil municipal de la ville de Chicago réunis ici ce 10 Septembre 2014, nous appuyons sans réserve les efforts des différentes organisations de l’Illinois en faveur de la liberté : une initiative inter religieuse pour mettre fin à l’esclavage en Mauritanie- un événement sur l’éducatif et la sensibilisation aura lieu le 12 Octobre; et
Qu’il est décidé par la présente, que nous, le maire et les membres du conseil municipal de la ville de Chicago, réunis ici ce 10 Septembre 2014, appuyons l’abolition définitive de l’esclavage en Mauritanie et dans le monde, félicitons le sénateur Richard Durbin pour le travail de lutte contre l’esclavage et pour avoir obtenu l’approbation du Comité de Crédits du Sénat américain pour soutenir les programmes anti-esclavagistes en Mauritanie et en s’engageant avec des leaders mondiaux pour résoudre ce problème, et encourageons le président Barack Obama pour faire de la lutte contre l’esclavage en Mauritanie, et dans le monde, une priorité; ET
IL EST ÉGALEMENT DÉCIDÉ qu’une copie de cette résolution soit présentée au Congrès des États-Unis et aux nations unies
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Cher amis,
Je me permets de vous exposer la situation dramatique de mon pays, la Mauritanie, et vous demander votre soutien dans notre lutte contre l’esclavage et l’impunité.
L’histoire de l’esclavage en Mauritanie ne date pas d’hier. Pourtant malgré plusieurs tentatives répétées d’abolir cette pratique, l’esclavage est encore aujourd’hui largement accepté dans la société. Il concerne 20% de la population, pour la plupart des Haratins, un groupe ethnique « noir » qui représente 40% de la population totale de la Mauritanie.
Derrière ce terme d’esclavage se cache une réalité faite de violences, de mutilation, d’exploitation sexuelle, et de travaux forcés. Jusqu’en 1981, il était encore légal de posséder un autre être humain, de le vendre, de l’offrir en cadeau de mariage, ou encore de l’utiliser comme un objet sexuel, un serviteur, un souffre douleurs. Ces esclaves ne bénéficient d’aucune rémunération, et n’ont accès ni à l’éducation, ni au mariage, ni au voyage. La Mauritanie a été le dernier pays au monde à abolir l’esclavage en 1981, mais cette décision n’a en rien délégitimé ou désacralisé cette pratique.
La loi de 2007, qui criminalisait l’esclavage, a également eu un impact très limité, puisque le gouvernement et le système judiciaire n’ont pris aucune mesure pour mettre en pratique des lois qu’ils semblent avoir rédigé simplement pour se déresponsabiliser.
Il est important de comprendre la duplicité du gouvernement et du système judiciaire qui se moquent des lois internationales et laissent croire en leur volonté d’éradiquer l’esclavage. En effet, alors que le gouvernement met en place des lois modernes contre cette pratique et ratifie les conventions internationales, il continue parallèlement à promouvoir d’anciennes références religieuses qui rendent légitime le système d’esclavage et ses atrocités telles que décrites ci-dessus. Ce code de l’esclavage, qui fut écrit entre le 9ème et le 13ème siècle, est toujours enseigné dans de nombreuses écoles de lois et de théologie, et est considéré comme un texte sacré et infaillible, en dépit des contradictions évidentes d’avec les conceptions égalitaires, libertaires et humanitaires de l’Islam pur et originel. Cette interprétation et manipulation du Saint Coran est la première source de loi dans mon pays ; une loi supérieure à toute norme internationale, dont la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
L’abolition de l’esclavage en Mauritanie est notre but premier. Pour autant, l’esclavage se transmettant par descendance n’est malheureusement pas le seul fléau ici. D’autres formes d’esclavage (que l’on nomme souvent « esclavage moderne ») touchent également les employés dans le secteur de l’industrie minière, dans les ports de marchandises et dans les sites de construction. On note aussi toute sorte de discriminations dont les ethnies noires sont victimes.
L’opération de nettoyage ethnique qui eu lieu entre 1986 et 1991 dans le but d’arabiser l’ensemble de la population mauritanienne est un exemple tristement parfait de cette discrimination raciale. Aujourd’hui, de nombreux sympathisants de notre cause sont également victimes de discriminations prenant la forme d’arrestations arbitraires, de refus de reconnaissance de leur identité nationale, ou de renvoi de poste stratégiques.
J’ai voué ma vie à la lutte contre l’esclavage, l’impunité et l’injustice. Petit fils d’une esclave, membre de la classe des Haratins, je suis né dans un groupe servile dans lequel j’ai refusé de grandir. J’ai fais un jour la promesse de vivre ma vie pour la liberté du peuple que je représente aujourd’hui. En 2008, j’ai pris la décision de créer IRA Mauritanie (Initiative de Résurgence pour le Mouvement Abolitionniste), une association indépendante, pacifique et non violente dont le but premier est de délivrer notre pays de son fléau.
Nous avons décidé de ne plus accepter les pratiques dictées par le gouvernement en créant un mouvement reposant sur une méthode d’action directe. Malgré notre présence quotidienne auprès des victimes de l’esclavage, nos nombreux sit-in, nos manifestations pacifiques, le soutient de la communauté internationale, notre organisation, IRA, n’est toujours pas reconnue par le gouvernement de Mauritanie. Plusieurs de nos membres ont été arrêtés pour faute d’appartenance à une organisation illégale et j’ai moi-même été mis en prison à plusieurs reprises.
La dernière fois en Avril 2012, lorsque j’ai été inculpé de trois chefs d’accusation après avoir volontairement incinéré le code de l’esclavage en public pour protester contre sa sacralisation. J’ai passé six mois en prison puis libéré en Septembre 2012 simplement parce que le gouvernement, qui avait d’abord rejeté une décision de la cour criminelle d’annuler les poursuites pour vice de procédure, s’est senti menacé par un soutien populaire et international grandissant. Un an et demi après, je suis toujours menacé de peine de mort pour des accusations d’apostasie, d’atteinte à la sécurité de l’État et au sentiment islamique. Je suis toujours dans l’attente de la tenue de mon procès qui ne cesse d’être repoussé. Le gouvernement aimerait que j’abandonne la lutte en rejoignant leurs rangs ou en quittant le pays. Néanmoins je refuse de céder à leur chantage. Je refuse de jeter l’éponge. Je refuse d’abandonner mon pays.
J’ai décidé au contraire d’utiliser cet emprisonnement comme un tremplin pour faire connaître la cause des Haratins dans le monde entier et je remercie chaleureusement les organisations internationales qui m’ont aidé et sont toujours là pour m’aider à atteindre ce but. Je pense à Amnesty International, la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), Front Line Defender, l’Organisation pour les Peuples et les Nations Non-représentées (UNPO), UN Watch, Freedom House, la Société pour les Peuples menacés, les Nations Unies, et le Bureau du Haut Commissaire aux Droits de l’Homme…
Toutes ces organisations et personnes qui, comme nous, sont convaincus de la nécessité urgente de bannir l’esclavage de notre temps présent, et qui savent que l’Histoire ne peut être écrite que par la détermination et l’engagement de ceux qui croient en la potentialité et en la nécessité du changement. Le soutien que m’ont témoigné ces organisations était antérieur et va bien au-delà de mon arrestation.
Le Prix des Droits de l’Homme que m’a remis la ville de Weimar en 2011 fut une première reconnaissance donnée à la légitimité du combat d’IRA Mauritanie. Par la suite, en me récompensant du Prix pour les Défenseurs des droits de l’Homme en danger, Front Line Defender a non seulement reconnu les efforts et sacrifices que j’ai du faire à travers cette lutte contre l’esclavage, mais m’a également donné une voix sur la scène internationale. Lorsqu’ils m’ont invité en Irlande pour me remettre ce prix, ils m’ont permis par la même occasion de faire connaitre la situation mauritanienne dans de nombreux pays européens où j’ai eu l’occasion de rencontrer des députés, journalistes, employés des Nations Unies ou de l’Union Européenne, etc.…
Ce voyage en Europe a été un tournant dans notre lutte continue contre l’esclavage, en accordant à la situation Mauritanienne, alors inconnue par le plus grand nombre, une place nouvelle dans les débats internationaux. Comme preuve de cette importance nouvelle, les Nations Unies m’ont fait l’honneur du prix des droits de l’Homme le plus prestigieux : Le Prix des Droits de l’Homme des Nations Unies, institué par la Résolution 2217 de l’Assemblée Générale en 1966 pour récompenser des individus ou des organisations qui ont fait un travail remarquable pour protéger et/ou promouvoir les droits de l’Homme. Un prix qui a été précédemment remis à de grandes personnalités telles que René Cassin (1968), Martin Luther King (1978), Nelson Mandela (1988), ou Benazir Bhutto (2008). En me remettant ce prix, les Nations Unies ont lancé un message fort aux dirigeants mauritaniens qui se refusent à reconnaitre et respecter les droits fondamentaux. Ils nous rappellent à travers ce prix qu’au dessus des États, des institutions et des identités, l’individu demeure le seul point de référence.
Maintenant que les Nations Unies ont ouvertement valorisé notre combat, que d’autres pays et institutions nous aient exprimé leur soutien, notre renommée est sans précédent. Néanmoins, notre lutte est loin d’être terminée puisque l’attitude du gouvernement de Mauritanie n’a en rien changé. La délégation mauritanienne était la seule à s’opposer au prix des Nations Unies qui m’a été remis. Ses membres me suivent dans chaque conférence internationale pour tenter de me discréditer, ils mènent une lutte acharnée contre moi dans les médias, et menacent ma famille et mes amis.
Cependant rien de cela ne pourra atténuer ni ma volonté de défendre les droits fondamentaux, ni ma foi en la justice. J’ai déjà abandonné mon confort et ma propre liberté pour cette cause que je défends, je n’ai pas peur de donner mon dernier souffle pour rendre la liberté à tout un peuple car je suis convaincu de la justesse de notre lutte pour une Mauritanie unifiée et égalitaire. J’ai donc pour cette raison décidé d’aller plus loin encore en annonçant ma candidature aux prochaines élections présidentielles en Mauritanie qui sont prévues en Juin 2014. Je n’ai pas pris cette décision par enthousiasme ; pas plus que je ne mène cette lutte pour le plaisir et la gloire. J’ai pris cette décision par devoir car je me suis promis que ma mission ne prendrait fin que lorsque l’esclavage serait banni de mon pays.
Alors me voilà aujourd’hui, candidat à la présidentielle pour l’amour de mon peuple, espérant que plus rien ne viendra repousser la fin de ma mission. Je suis bien sûr conscient du chemin ardu sur lequel je m’engage mais je suis sincèrement convaincu que le temps est venu d’agir et de repenser totalement notre cohabitation et notre cohésion. C’est pourquoi j’ai accepté d’être le représentant d’une volonté commune de changement par le respect total des droits fondamentaux de chacun.
Ma candidature n’est supportée par aucun parti politique ; c’est une candidature pour l’avènement d’un nouvel ordre social reposant sur le respect des droits de l’Homme. Ma proposition est celle d’un rassemblement des voix qui s’élèvent ensemble pour la justice et l’égalité, exprimant un désir ardent d’unité et de cohésion sociale. Je serai le porte-parole de millions de citoyens qui souffrent de paupérisation, de précarisation et de discrimination.
Le projet que je porte repose sur les priorités telles que l’éradication de l’esclavage, du racisme et du terrorisme ; l’abolition de la peine de mort et de la féodalité ; l’indépendance du système judiciaire ; la promotion de la laïcité, de l’égalité des genres et de l’éducation pour tous ; le développement des IDE via le retour d’une confiance internationale ; la stimulation d’une économie nationale respectueuse de l’écologie ; l’institution d’une démocratie participative et transparente ; l’amélioration d’une intégration africaine et arabe pacifique… Autant d’éléments aujourd’hui absents de la politique mauritanienne.
Le chemin vers la réussite et la liberté sera long et fragile, mais je m’y engage avec une détermination infaillible. Je sais pour autant que cette détermination ne suffira pas si elle n’est pas partagée par le plus grand nombre. Plus que jamais, les voix de chacun comptent. C’est pourquoi je me tourne aujourd’hui vers vous, vous demandant de tout cœur de bien vouloir joindre vos mains aux miennes pour porter plus haut encore ce projet. Cette paix ne verra le jour que lorsque les pays africains se débarrasseront de leurs plaies. L’esclavage est la première plaie de Mauritanie et nous avons besoin de votre aide pour faire comprendre à tous la nécessité d’y mettre fin.
Le peuple africain mérite de vivre en paix. J’appelle donc à votre soutien politique et spirituel. Nous avons revivifié un espoir qui nous avait quitté il y a bien longtemps ; nous avons maintenant besoin d’aide pour faire vivre cette étincelle.
Bien sincèrement,
Biram Dah Abeid.