Compte rendu du procès des militants d’IRA Mauritanie : Un procès qui traine en longueur
Un procès qui traine en longueur
Les 13 détenus d’ ira accusés d’être à l’ origine des graves événements de la gazra bouamatou située dans la moughata de ksar comparaissent depuis quelques jours devant la cour.
Le procès est ouvert le 03 aout 2016 à Nouakchott mais le jugement des ces détenus a connu plusieurs reports.
Dans la foulée, les détenus ont exprimé le refus catégorique de comparaitre pour protester contre la répression de la police anti-émeute et l’interdiction du public d’assister à leurs audiences.
Les heures passent et l’étau se resserre entre la partie civile et les avocats de la défense qui ont détecté des vices de forme dans la procédure d’inculpation des 13 personnes détenues dans prison de Dar Naim.
La police anti émeute utilise des moyen drastiques pour chasser les personnes venues assister au procès, ce qui a causé beaucoup de blessés et d’sarrestations dans les rangs de ce mouvement.
Parmi ses multiples bavures, la police s’attaque aux journalistes dans l’exercice de leur fonction. Un policier en civil travaillant à la DST s’en est violemment pris à un confrère. Selon ce dernier, il a reçu plusieurs coups de matraques et il affirme qu’il va introduire une plainte contre la police anti émeute.
« nous venus pour assister à l’ audience de nos frères pourquoi nous interdire un droit en tabassant à mort martel un proche des détenus »
Ce mercredi 10 aout 2016 l’audience a repris son cours avec des heurts et des interruptions.
Au cours de cette audience, c’est Moussa Biram qui était le premier à comparaître dans le boxe des accusés. Le président de la cour lui a notifié toutes les accusations mais ce dernier a nié les faits.
Mais il se lance pour dénoncer les méthode utilisés par la police pour obtenir des aveux
« ils m’ont torturé de 9h a 5h du matin, j’ai résisté mais J’ai subit des tortures intenses pour me pousser reconnaître un crime que j’ai pas commis. »
Le procureur entre en jeu pour prouver sa présence dans les lieux avec des questions mais Moussa semble imperturbable dans ses réponses ; le procureur augmente la pression en lui montrant les photos et un audio mais un film pour démontrer sa présence sur les lieux de faits mais Moussa nie tout. Les avocats de la défense contre attaquent en rappelant au procureur certaines choses.
Il est formellement interdit de faire usage de la camera, du téléphone, des vidéo etc. C’est le code de procédure pénale article 278 que le procureur semble utiliser pour incriminer les détenus.
Des échanges houleux entre le procureur et les avocats de la défense qui ont poussé le président de la cour à faire appel à la police pour les faire descendre de la barre et de former une barrage autour des avocats de la défense ; la police exécute les ordres alors la bataille commence entre la police et les avocats de la défense. Le président quitte la salle, un avocat à été poussé par un policier.
Cependant au retour dans cour sur les 13 accusés, un seul était devant la barre mais après quelques heures de reprises le président de la cour poussé à bout décide encore une fois de renvoyer l’audience à lundi prochain.
MBG