Mauritanie : l’impunité se banalise


مبادرة إنبعـــاث الحــــركة الانعتـــــــاقية
INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE
IRA
RÉCÉPISSÉ N° FA 010000102912202100001

 

Mauritanie : l’impunité se banalise

Alors que les mauritaniens sont encore traumatisés par les assassinats
avérés de Souvi Ould Cheine et de Mohamed Lemine Samba, ainsi que
l’ assassinat présumé de Oumar Diop par la police nationale, un corps
désormais complètement dévoyé, sorti de son cercle, de sa mission
républicaine, voilà qu’un autre compatriote vient d’être blessé
mortellement dans une course-poursuite gratuite, par les mêmes
autorités policières.

Les circonstances sont quasi identiques, des jeunes Noirs arrachés à
la vie après avoir eu la malchance de croiser la police. Une police
dressée par des préjugés raciaux et ethniques et qui agit avec un
permis de tuer.

En effet, on assiste à une impunité qui se banalise dans une
république islamique.

La nouvelle victime de la police, qui a rendu l’âme le 3 mars 2024,
Mamoudou Abdoulaye Diop vient s’ajouter à la longue liste de
mauritaniens afrodescendants, tués par la police, et ce sans compter
les nombreux anonymes froidement tués, loin de toute
médiatisation.
Et comme toujours, les autorités cherchent à maquiller le crime pour
protéger des assassins.

Et la justice ! Qu’en est-il ?

Dans d’autres circonstances, elle s’empresse d’agir pour des petites
infractions ou des petits délits surtout lorsque le mis en cause est un
opposant au système.
La justice si réellement, si vraiment elle est indépendante comme elle
aime le clamer, ces crimes ne resteraient pas impunis.
La brutalité qui cible les mauritaniens autochtones d’ascendance
africaine, est devenue l’ADN de la police nationale. On s’en aperçoit
lorsqu’ on observe son comportement pendant les manifestations.
Et certaines communautés ciblées sont hautement exposées à la
violence policière. Dire cela, c’est du racisme. Nous entendons vos
récriminations. Mais il s’agit de faits tirés du vécu quotidien et les
statistiques le corroborent.

Ce sont des crimes au faciès.

Certains mauritaniens sont en danger chez eux plus qu’ailleurs. La
recrudescence de la criminalité ailleurs est un motif d’inquiétude pour
les gouvernants par ce que les bandits sont combattus et pourchassés
par les forces de l’ordre. Alors que chez nous, les criminels sont
protégés et dépositaires de l’autorité publique.

Il faut mettre fin à cette série noire.

La présidentielle de juin est une occasion pour chaque mauritanien
de s’exprimer à travers son vote. Il faut voter pour le programme de
rupture et surtout un candidat capable de le réaliser et de changer le
système en place depuis plusieurs décennies et qui agit contre la vie
au lieu de protéger la vie.

Nouakchott, 12/03/2024
La commission de communication

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