Blackout sur la prison d’Aleg où croupissent Biram et Brahim

 Aleg 1Lancé dans un marathon de visites carnavalesques dans les régions du pays, Aziz pensait pouvoir faire de celle du Brakna une simple promenade de santé. Ce fut sans compter avec le courage et la détermination des militants d’IRA. Habitué à voir les notables des régions visitées s’aligner en rangs d’oignons en jouant du coude sous le soleil de plomb dans le ridicule espoir de lui serrer la main, quelle ne fut sa surprise à la vue de nombreux portraits de Biram, de Brahim et de Djibi fleurir parmi les banderoles qui célèbrent son imposture de majesté. « Zéro Aziz », « Dehors Aziz », « Libérer Biram », tels sont quelques-uns des slogans surmontés du point rageur, symbole de l’IRA, qui firent sortir le général Aziz de ses gongs. Aussitôt, les gradés de la polices furent sommés de se mettre sur la touche ; désormais, ordonna Aziz, c’est le BASEP (BAtaillon pour la SEcurité Présidentielle), cette garde prétorienne au service du multi putschiste Aziz, qui s’occupera du maintien de l’ordre à Aleg pendant les 5 jours que durera la visite présidentielle.

Aleg 2

En représailles à l’audace des militants d’IRA, Aziz a ordonné le durcissement du régime carcéral des président et vice-président de l’organisation antiesclavagiste qui croupissent depuis 7 mois dans ses geôles en attendant la tenue de leur procès en appel. Les deux militants des droits de l’homme ont annoncé leur refus de comparaître, comme le voudrait la justice d’Aziz, devant l

a cour d’Appel d’Aleg, nouvellement mise en place. En effet, une telle comparution équivaudrait à une régularisation par les prévenus, du chapelet de violations de la procédure commise par le gouvernement à leur encontre depuis leur incarcération abusive. La première de ces violations réside dans le fait de les avoir incarcérés dans une maison d’arrêt (celle d’Aleg) extérieure à leur circonscription juridictionnelle, Nouakchott.

Mais les ratés de la visite du Brakna ont été rapidement mis à profit par Aziz. En effet, pour la visite suivante, celle du Trarza, Aziz donna l’ordre de mettre aux arrêts, de façon préventive, tous les activistes d’ÍRA recensés dans les environs de Rosso et ce, deux jours avant sa visite. Ce sont des éléments du service de renseignement, habillés en civils, qui se chargèrent de cette sale besogne. Les arrestations furent mouvementées et ont donné lieu à des scènes de torture devenue monnaie courante en Mauritanie, depuis l’instauration de la chape de plomb du général Aziz.

Cependant, ni la torture, ni les violences policières, ni les privations et tracasseries imposées aux familles des détenus en leur absence, ne peuvent atteindre la détermination des militants d’IRA, qu’ils soient derrière les barreaux ou encore en liberté. C’est ainsi que deux à trois sit-in sont organisés chaque semaine à Nouakchott et à Aleg. Cette photo montre le sit-in organisé le 15 janvier 2015 devant les grilles du ministère de l’intérieur à Nouakchott. Toujours les mêmes revendications : libérer Biram, non à l’esclavage, non au racisme.

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