Mauritanie: le procès des militants anti-esclavagistes de l’IRA dans l’impasse (le360afrique.com)
A la suite de cette opération, des militants de l’IRA ont été arrêtés avant d’être poursuivis suivant la procédure du flagrant délit pour «violences et voies de fait sur agents de la force publique et appartenance à une organisation non reconnue».
La défense réfute la thèse du flagrant et signale que les arrestations ont été opérées à domicile, ou sur le lieu de travail pour tous ces individus, qui sont détenus à titre préventif.
Le retrait de maître Brahim Ould Ebetty et ses camarades de la défense est intervenu à la suite d’une décision du tribunal correctionnel , déclarant «son incompétence» à statuer sur une plainte contre des éléments de la police accusés d’avoir perpétré des actes de tortures sur les militants de l’IRA au cours de l’enquête préliminaire.
La défense estime que la déclaration d’incompétence du tribunal correctionnel constitue une violation des dispositions d’une loi adoptée récemment en Mauritanie.
Le texte cité en référence intègre dans la législation pénale nationale la pratique de la torture comme «crime contre l’humanité».
La nouvelle loi oblige les juridictions nationales à se prononcer immédiatement sur toute plainte de cette nature et à invalider tous les moyens de preuve tirés de l’usage de la torture, fait remarquer le collectif des avocats de la défense.
Le retrait des avocats s’est fait en accord avec la volonté des détenus qui refuseraient la désignation d’office d’autres conseils pour les assister pour la suite du procès.