Réaction de IRA : « la violation de la procédure des délais de recours (…) ne vise qu’à (…) satisfaire la volonté du chef de l’Etat mauritanien … » (Le Calame)

La Cour suprême  a décidé, mardi 26 décembre, de confirmer le renvoi du dossier du président de IRA Mauritanien Biram Dah Abeid et de son compagnon d’infortune et membre de IRA Abdallahi Houssein Messoud à la cour correctionnelle.

« L’audience a pris de court les avocats de la défense qui n’étaient pas informés de la tenue de cette audience à la Cour Suprême. Ils ont accouru pour assister et prendre part et donner des éclaircissements qui ont convaincu la Cour. Mais la chambre pénale de la cour suprême a par ailleurs violé le droit du député Biram Dah Abeid et son codétenu Abdallahi Houssein Messoud en refusant de donner le temps au collectif des avocats de la défense pour présenter un mémoire de requête pour la cassation de l’ordonnance de mandat de dépôt délivrée par la chambre d’accusation de la cour d’appel contre Biram Dah Abeid et Abdallahi Houssein Messoud », a déploré l’organisation abolitionniste. « Ce qui représente une violation de la procédure des délais de recours qui ne vise qu’à maintenir le député et candidat aux élections présidentielles en prison pour satisfaire la volonté du chef de l’Etat mauritanien et dictateur Mohamed Ould Abdelaziz », indique IRA.

Pour les partisans de Biram Dah Abeïd, le plan du Chef de l’Etat mauritanien se déroule comme prévu. Le leader abolitionniste reste maintenu en prison et sera probablement privé de toute participation à l’élection présidentielle suite au refus de la chambre pénale de prendre en compte le mémoire de la défense réclamant la cassation de la décision de la chambre d’accusation donnant une couverture judiciaire à la détention préventive de Biram et de son compagnon d’infortune Abdellahi Houssein Mesasoud. Pour les sympathisants de Biram, la loi a été violée d’autant qu’à leurs yeux, seul le juge d’instruction peut renouveler le mandat de dépôt de leur dirigeant et passé les quatre mois, ils doivent sortir de prison et comparaître en citation directe lors de leur procès.

L’empressement de la Chambre pénale a statué sur le pourvoi en cassation alors qu’elle avait un délai de 25 jours et son refus de prendre en compte le mémoire de la défense sont pointés du doigt. Pour les sympathisants de Biram, la décision de la cour suprême est prise pour seulement enfumer les mauritaniens et permet au gouvernement de brandir ça et là le pompeux principe d’indépendance de la justice alors qu’au fond la vraie demande de Ould Abdel Aziz de maintenir Biram en prison a été prise en compte.

A signaler que toute peine correctionnelle de moins de deux ans privera Biram de son ambition présidentielle

 

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