Les locaux de l’ancienne Maison des jeunes de Nouakchott ont abrité la cérémonie d’investiture de Biram Dah Abeid en qualité de candidat de la coalition «Sawab/RAG» à l’élection présidentielle prévue en Mauritanie le 29 juin 2024. La cérémonie s’est déroulée en présence d’une immense foule débordant la salle des spectacles et l’enceinte de l’établissement, pour se retrouver dans la rue, attestant la popularité et la capacité de mobilisation du leader anti-esclavagiste.

Ce n’est qu’en 1981 que la Mauritanie a officiellement aboli l’esclavage, une pratique depuis longtemps abandonnée à travers le monde. Mais les pesanteurs demeurent.

C’est dans ce contexte que Biram Dah Abeid, député, antiesclavagiste, fondateur de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), plusieurs fois arrêté, se présente pour la troisième fois à une élection présidentielle, après avoir remporté 20% des suffrages exprimés lors de la dernière élection présidentielle de 2019.

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Investiture de Biram Dah Abeid, candidat de Sawab_RAG à la présidentielle.. le360 Afrique/seck

Plusieurs personnalités ont pris la parole au cours de la cérémonie, pour exprimer la ferme conviction qu’un changement est possible en Mauritanie, à l’occasion de l’élection présidentielle du 29 juin 2024.

Biram Dah Abeid s’est longuement exprimé au cours de la cérémonie. Il s’est présenté comme le candidat antisystème, dont l’engagement porte sur «une rupture avec un système» à plusieurs dimensions, militaire, tribale, commerciale, et rappelé l’histoire politique du pays marquée par des changements d’hommes, mais la persistance d’un style de gouvernance contraire aux intérêts du peuple.

Le candidat s’est engagé à restaurer la cohésion nationale par la réparation des injustices historiques faites aux esclaves, les atteintes aux droits des négro-africains de Mauritanie et la fin «du pillages des ressources nationales» par une minorité.

L’élection présidentielle mauritanienne est prévue le 29 juin prochain. Le président sortant Mohamed Cheikh el Ghazouani a aussi déclaré, le mercredi 24 avril, sa candidature à un second mandat à la tête du pays.