« Biram Dah Abeid : Les autorités ont fabriqué des accusations contre IRA pour défigurer son image » (Nouakchott.com)

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INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE

IRA – Mauritanie

Interview avec Biram Dah Abeid, président de IRA-Mauritanie

« Biram Dah Abeid pour le journal électronique Nouakchott.com :  Les autorités ont fabriqué des accusations contre Ira pour défigurer son image (interview)

 


Biram  Dah  Abeid Président de IRA, sorti il y a quelques semaines de la prison, est actuellement aux Etats-Unis pour recevoir des prix internationaux de plusieurs organismes de droits de l’homme. Nouakchott l’a interrogé sur la question des affrontements graves du Ksar et le rôle et la position du mouvement ; le récit de l’interview est le suivant :

 

 

Journal Nouakchott:vous avez été arrêté il y a deux ans à Rosso á cause d’une caravane qui dénonce l’esclavage foncier que les autorités reconnaissent pas son existence, si vous êtes sûr pourquoi n’avez-vous pas engagé la justice?

 

Biram Dah Abeid : Nous á IRA avons toujours confirmé,aux autorités et à la société dans son ensemble, que l’esclavage foncier existe bien en Mauritanie et qu’il résulte de l’exclusion et la discrimination contre certains groupes.

Les terres rurales et agricoles que possèdent les haratines depuis des générations sont enregistrées au nom de leurs maîtres, actuels ou anciens. Et, pourtant, ces descendants d’esclaves les habitent et les cultivent mais ne peuvent en disposer ; donc ils restent susceptibles de s’en faire expulser.

 

Cette situation a été répandue depuis longtemps et, l’’avènement de l’Etat moderne après des siècles de Seyba (anarchie), n’y a rien changé ; cependant, la situation s’est aggravée pendant le règne du Général-Président Ould Abdel Aziz,  du fait de la prise de conscience parmi les masses depuis toujours exploitées, marginalisées. Aujourd’hui, des villages entiers de Haratines vivent de la récolte de milliers d’hectares de terre, propriété d’un individu ou d’une famille, vivant à Nouakchott, Nouadhibou, en Arabie saoudite ou au Qatar ; le seul lien, d’un tel propriétaire, à la terre, résulte d’une transmission coutumière, sur la base de liens esclavagistes et du partage tribal du sol.

 

Ainsi se résume la problématique du foncier rural en Mauritanie. Quant aux centres urbains, la situation s’y présente avec davantage de limpidité dans sa violence matérielle et symbolique : les Haratine, locataires ou squatteurs de baraques, dans des bidonvilles insalubres, loin des centres administratifs et des zones viabilisées, y mènent une existence de parias. A IRA, nous avons assisté les opprimés dans 215 cas de litiges devant les tribunaux : Tagant, Assaba, Guidimagha, Gorgol, Brakna, et Trarza. Toutes les parcelles contentieuses étaient exploitées par d’anciens esclaves mais leurs maîtres ont gagné les procès, sans aucune exception, même anecdotique. Alors, l’on se demande s’il est logique que tous les Maures aient toujours raisons et les haratines autant tort. Quelle est la rationalité d’un tel mécanisme ? Vous la connaissez autant que moi : il ne s’agit, ni plus ni moins, que d’un énième avatar de l’hégémonie raciale, dont la domination en cours de révision, constitue le socle, le fondement.

 

 

Journal Nouakchott: quelle est la relation de Ira avec les affrontements du Ksar, avez-vous y participé, organisé ou l’incité ?

 

Biram Dah Abeid : L’affaire du « Adabaye Bouamatou » concerne un lieu habité par des familles de haratines, depuis plus de 20 ans ; ils sollicitaient l’octroi définitif des lots de terrains ici ou ailleurs, à l’instar de bien d’autres citoyens. Pendant que les usagers attendaient leur tour, voici que l’Etat décide de les faire déguerpir, pour satisfaire une personne en particulier et sans leur offrir une alternative. Au motif de nettoyer la ville avant le sommet arabe, l’autorité publique sévit, alors, contre un segment ethnique, maillon faible dans la chaine de l’oppression ; notez bien qu’en théorie, nous sommes tous musulmans et arabes ; donc, selon l’entendement du système de domination qui ne manque d’ironie, nous devrions nous suffire de cette identité – au nom de laquelle nous avons toujours été exclus- et continuer à en accepter toutes les injustices.

 

Evidemment, dans cette islamo-arabisme de prétexte, la dose de compassion se réduit comme peau de chagrin ; la police, lourdement armée et sans pitié, a tenté de déporter ces gens, qui se sont battus avec les assaillants malgré la réputation de brutalité et de torture des forces de l’ordre, dans notre pays.

 

Rappelez-vous comment l’État post-esclavagiste fabriqua l’affaire de 2010, lorsque nous soulevions la question de Mint Bakar Vall, auteur d’actes d’esclavage sur deux mineures: la police nous a torturés, affirmant que nous l’avons violentée. Mais la justice finira par démentir et mis la femme que nous avons denonce en accusation, avant que le gouvernement lui-même se contredise,une semaine plus tard et revienne sur ses mensonges.

 

Vous vous souviendrez, aussi, lorsque nous avons brûlé les livres esclavagistes, le gouvernement et les renseignements generaux  mobilisèrent la presse et la rue contre nous, pour attiser la haine et le racisme contre les Haratines, exigeant excommunication (Takfir) et peine capitale à leur encontre. Et puis, le gouvernement fit marche arrière et les magistrats nous relaxèrent de toute poursuite.

 

La fabrique du mensonge ne s’est interrompue à ce stade, car le gouvernement a prétendu que nous avons frappé la gendarmerie et la police à Rosso. L’on nous a condamnés à 2 ans de prison ferme. Mais l’audience de la Cour suprême le 17 mai dernier a révoqué ces allégations, pour nous libérer de toute charge.

 

De nouveau, le choix du bouc-émissaire est encore retombé sur l’IRA, comme pour faire oublier, du moins ternir ses succès dans et hors du pays ; le porte-parole officiel du gouvernement et le gouverneur de Nouakchott Nord ont déclenché une campagne pour exciter la foule contre nous. Mais leur tentative ne trouve écho qu’au sein del’extrême droite, qui appelle à l’assassinat de Biram Dah Abeid. Le système négligeait la convergence, au sein de Ira et à sa proximité de lutte, entre les Haratine et progressistes négro-africains et Maures qui reconnaissent la nécessité de la cohabitation dans la seule justice, pas en dehors.

 

Plusieurs partis politiques et organisations ont condamné cet acte de répression ; des organisations et des partis d’opposition semblent timides, d’autres ont peur de se démarquerde la ligne de l’extrême droite pour des raisons de clientélisme ; tous ménagent le courant raciste parmi les partisans circonstanciels du Général-président OuldAbdel Aziz ; je n’ai pas besoin de souligner le danger, d’une telle situation, sur la stabilité de la Mauritanie.

 

Journal Nouakchott:Mais où est le problème si l’Etat déporte des citoyens d’un lieu pour leur donner des terrains ailleurs?

 

Biram Dah Abeid:  En réalité les autorités souhaitaient chasser les résidents afin d’accorder l’usage du terrain à son propriétaire présumé. C’est seulement après le scandale d’une forte résistance de la population, qu’il a été annoncé le replacement vers d’autres parcelles. Il s’agit juste d’un mensonge bricolé, en urgence, de façon improvisée, sans fondement, comme l’accusation portée contre IRA. Sans doute vous avez suivi le jeu de farce diffusé par la télévision d’Etat où de prétendus habitants disent tout le bien du pouvoir et dénigrent l’IRA, lui imputant des actes de violence envers les policiers.

 

Le porte-parole officiel du gouvernement, ainsi que le gouverneur de Nouakchott Ouest, ont identifié, par leurs noms cinq personnes de IRA parmi les prétendus responsables des affrontements ; or, l’arrestation de ces personnes s’est passé dans leurs maisons et non sur le lieu de l’incident ; certains d’entre eux ne connaissaient même pas le théâtre des heurts.

 

Plus de 40 personnes, tous résidents du quartier, sont toujours en garde à vue. Si nous supposons IRA meneuse du mouvement, pourquoi arrêter des dizaines d’habitants? Ils sont détenus ou exactement ?  Ou est ce que nos camarades de IRA purgent leur enlèvement?

 

 

La pièce théâtrale sur la distribution de terrains aux déportés et leur exposition en train de chanter l’éloge de l’Etat, tout cela relève un montage trompeur. La réalité est qu’ils ont été déportés et expulsés, dans l’improvisation,vers un espace appartenant à d’autres citoyens dans le quartier « Dubai » ; ces derniers les ont été rejeté. In fine,l’Etat a été obligé à les ramener à une autre zone éloignée ou les conditions élémentaires de la vie manquent.

La réalité profonde est que IRA n’a pas peur des arrestations. Nous n’avons pas peur des racistes et des esclavagistes. Nous restons attachés á notre lutte pacifique et notre combat est contre un régime raciste, contre une police raciste, contre une presse raciste et des érudits racistes, alors nous n’avons aucun problème avec les autres.

 

Nous savons que les maures de l’extrême droite prennent Ould Abdel Aziz  en otage pour lui dicter la conduite et le comportement propices à la sauvegarde des intérêts et privilèges acquis, de  naissance.


Nous tendons la main aux maures démocrates et progressistes, et leur demandons de dire la vérité. Certains, rares hélas, nous accompagnent, depuis le début ; d’autres hésitent, avancent, reculent, tergiversent.

Tout le monde doit être conscient que Biram Dah Abeid ne peut pas être séparé des Maures, ni des Noirs, et non plus de la communauté internationale. En plus il demeure attaché aux citoyens bienveillants, équitables et justes parmi les Harratines, les Maures et les Négro-africains.


En conclusion, je dis aux militants emprisonnés : Patientez et
 méditez l’histoire des luttes de libération : votre destin est la victoire.

 

Entretien : Mrabih Ould Dedda

Source : http://nouakchot.com/?core=content&id=4597

« بيرام »ل »نواكشوط »السلطات لفقت التهم ضد ايرا لصيانة ماء وجهها(مقابلة)
2016-07-09   02:15:56
بيراام ولد الداه ولد اعبيد رئيس  مبادرة انبعاث الحركة الانعتاقية ،خرج قبل اسابيع من السجن وهو يوجد حاليا في الولايات المتحدة الأمريكية لاستلام جوائز دولية من عدة جهات رسمية وحقوقية  التقته نواكشوط وحاورته حول قضية صدامات لكصر الخطيرة ودور وموقف حركته منها فكان لنا معه الحوار التالي:
صحيفة نواكشوط:اعتقلتم قبل سنتين في روصو على خلفية مسيرة منددة بالعبودية العقارية  السلطات لا تعترف بوجود العبودية العقارية وإذا كنتم واثقين مطالبكم بهذا الخصوص لماذا لا تتجهون للقضاء؟

 بيرام ولد الداه ولد اعبيد :نحن في مبادرة انبعاث الحركة الانعتاقية نؤكد دائما للسلطات و للمجتمع ككل أن موريتانيا تعرف العبودية العقارية والإقصاء العقاري نتيجة التمييز الممارس ضد فئات معينة.

ففي الريف يتم تسجيل ارض لحراطين باسم أسيادهم الحاليين او السابقين في الوقت الذي يكونو ا هم من سكنوا الأرض واستصلحوها وعمروها كابرا عن كابر لكنها رغم ذلك كله تسجل باسم من يملكونهم ظلما وعدوانا.

 هذه الطريقة كانت سائدة منذ القدم، ولما جاءت الدولة الحديثة سارت على نفس النهج غير ان  الوضعية تفاقمت  في عهد نظام ولد عبد العزيز وأصبحت لا تطاق حيث توجد  اليوم قرى بأكملها من لحراطين تسكن في آلاف الهكتارات تكون أرضهم مملوكة لشخص واحد يسكن في نواكشوط او في نواذيبو او السعودية او قطر ،ويملك أرضا لا علاقة له بها سوى ان جده او جد جده كان يملك من يسكنونها.

هذا عن الأرياف أما في المدن فالتمييز واضح حيث يعيش « لحراطين » في الأحياء الشعبية وأحياء الصفيح بعيدا عن الأحياء الإدارية وإحياء الرفاه. ونحن في « ايرا » قمنا بمازرة مظلومين في 215 نزاع عقارية أمام المحاكم في :تكانت، العصابة ،وكيدى ماغه ،وغور غول ،و لبراكنة،،واترارزة ،وكلها بين عبيد سابقين وأسيادهم السابقين وكل هذه القضايا كسبها لاسياد السابقون (البيظان) ضد (لحراطين) حيث لا يعقل بأي منطق ان يكون كل البيظان على صواب وكل الحراطين ظالمين.

صحيفة نواكشوط: ما علاقة ايرا بصدامات لكصر وهل شاركت فيها اوخططت لها او حرضت عليها؟

 بيرام ولد  الداه ولد اعبيد :قضية « ادباي » ولد بعماتو قرب طب العيون هو حائط تسكنه مجموعات من بينها من يقيم هناك منذ20 سنة وهي تطالب بمنحها قطعا أرضية ككل المواطنين وكلها من شريحة لحراطين وقد تم توزيع القطع الأرضية بحضورهم أكثر من مرة دون ان يستفيدوا منها ،وظلوا ينتظرون دورهم في ذلك  إلي ان قررت الدولة إخراجهم بالقوة  إرضاء لشخص معين ودون ان تقدم لهم بديلا ،و سعيا الي تنظيف المدينة من شريحة معينة قبل القمة العربية وهو تصرف  من طرف سلطات تدعى أننا كلنا مسلمين وكلنا عرب .

هذه الاسلمة، وهذه العروبة التي نتبجح بها يجب ان تنعكس على سلوكنا للحد من  المظاهر السيئة  ولتحل محلها مظاهر الاحترام ،و الاتحاد ،والرحمة، لكن قامت الشرطة مدججة بالسلاح ومن دون رحمة بمحاولة اخراج هؤلاء السكان وهم طبعا ليسوا من ايرا التي تتحمل للقمع والتنكيل  دائما حيث قمعت وسجنت وعذبت في كل مكان دون ان يسجل عليها التاريخ  ضرب شرطي او الإساءة له.

وتتذكرون ان الدولة  فبركت علينا سنة 2010 عندما رفعنا قضية على منت بكار فال التي كانت تسترق بنتين ،ونكلت بنا الشرطة وعذبتنا مدعية أننا اعتدينا عليها قبل ان يكذبها القضاء ،وبعد أسبوع من ذلك عادت الحكومة لتكذب نفسها.

وتتذكرون انه عندما احرقنا كتب النخاسة ألبت علينا الشارع والصحافة(الصحافة المرتزقة التي هي أكثرية الصحافة ، والتي تفتح لها المواقع والإذاعات والتلفزيونات لإثارة الشحناء العنصرية والكراهية ضد لحراطين وتطالب بإعدامهم وتكفيرهم) و لكن في النهاية تراجعت الحكومة وبرأتنا المحاكم من القضية.

 لم  تتوقف الفبركة والتلفيق عند هذا الحد  حيث ادعت  الحكومة اننا ضربنا الدرك والشرطة في روصو وحكم علينا بسنتين من السجن النافذ لكن المحكمة العليا جلسة 17 مايو الماضى نفت كل تلك التهم وأطلقت سراحنا.

·         وكلما في الأمر ان السلطات هاجمت ال400 أسرة التي كانت تسكن أدباي ولد بعماتو من زمن بعيد  وكبر أبناؤها فيه –ولأن السكان ليسوا مثل ايرا التي هي منظمة سلمية لا تتبنى العنف بشهادة الأمم المتحدة والعديد من المنظمات الدولية لعل آخرها منظمة مارتن لوثر كينك التي منحتنا جائزة السلم 22 يونيو الماضي.- فقد ردوا  بقوة فهزمت الشرطة امامهم ،حيث لم تكن على استعداد لهذا التصدي ،فكانت فضيحة للشرطة وللدولة والسلطة واصبحت  تبحث عن جهة تغسل فيها عار  فضيحتها وتحفظ بها ماء وجهها فوقع الاختيار على ايرا ،وهكذا بدأ الناطق الرسمي باسم الحكومة ووالي نواكشوط الغربية يؤلبان الشارع ضدها، لكن ادعاءهم الكاذب لم يقنع غير اليمين المتطرف الذي يدعو لقتل بيرام، واعتقاله ،ولم يستطيع تأليب البيظان التقدميين الذين يدركون ضرورة التعايش ،ويفهمون معنى العدالة .

·         وهناك العديد من الاحزاب السياسية والمنظمات لتي نددت بهذا التصرف وهناك منظمات وأحزاب معارضة مازالت خجولة او خائفة من الابتعاد عن طرح اليمين لطمعها في أصوات هذا اليمين المتطرف الاستعبادي  العنصري المحيط بولد عبد العزيزوهذه الوضعية خطيرة  جدا على موريتانيا .

·       صحيفة نواكشوط: لكن ما المشكلة في نظركم في ترحيل مواطنين من طرف الدولة لمنحهم قطع أرضية في مكان آخر؟

بيرام ولد الداه ولد اعبيد:الدولة كانت بصدد ترحيل سكان الحي الي الشارع وعندما حدثت الفضيحة نتيجة المقاومة القوية ادعت  انها كانت بصدد ترحيلهم الي قطع أرضية مخصصة لهم، وهذا مجرد الدعاء لا أساس له من الصحة ومعد بطريقة ارتجالية مثل اتهامهم لإيرا، ولاشك إنكم تابعتم  المسرحية التي بثها التلفزيون الرسمي وعرض فيها  لأشخاص يقولون أنهم من سكان الحي، يشكرون الدولة ،ويؤكدون انه ليست لديهم أي مشكلة معها، وان مناضلى ايرا هم من هاجم الشرطة.

وقد حدد الناطق الرسمي باسم الحكومة وكذا والي نواكشوط الغربية 5 أشخاص من ايرا قالا إنهم مسئولون  عن الصدامات مع أن القبض على هؤلاء الأشخاص تم في منازلهم وليس في مكان الواقعة بل ان من بينهم من لا يعرف المكان إطلاقا.

وما تجب ملاحظته  في هذا المجال وكان على الصحافة كشفه ،انه تم اعتقال  أكثر من40 شخص من سكان الحي  في المواجهات، ومازالوا محتجزين لدى الشرطة  وهذا ما تجاهله الوزير الذي حمل ايرا المسؤولية لكن إذا افترضنا ان ايرا  فعلاهي المسؤولة فلماذا يعتقل العشرات من سكان الحي؟ واين تم اعتقالهم؟ واين اعتقل مناضلو ايرا؟

أما مسرحية توزيع القطع الأرضية على المرحلين وعرضهم وهم يشكرون الدولة فهي مكشوفة ولا أساس لها من الصحة والحقيقة انه تم ترحيلهم بطريقة ارتجالية الي قطع مملوكة لمواطنين آخرين في حي « دبي »،  وهو ما رفضه ملاك تلك القطع بقوة مما دفع الدولة إلي نقلهم ثانية إلي ارض نائية ولا تتوفر على  ابسط مقومات الحياة.

وخلاصة القول  ان ايرا لا تخاف الاعتقالات ولا الحملة العنصرية فالدولة عنصرية والحكومة عنصرية والتلفزيون عنصرى والصحافة عنصرية ونحن لا نخاف العنصرين ولا الاستعباديين ونتمسك بنضالنا السلمي ومعركتنا هي مع نظام عنصري وشرطة عنصرية وصحافة عنصرية وعلماء عنصريون أما الآخرون فلا مشكلة لدينا معهم

ونعرف ان اليمين المتطرف الاستعبادي في « البيظان » يأخذ ولد عبد العزيز كرهينة يملى عليه ما  يفعل من تصرفات ليست في مصلحة البيظان الغير عنصرين ولا تمثلهم

ونحن نشد على ايدي البيظان الوطنيين الديمقراطيين التقدميين ونشجعهم من اجل قول الحقيقة.

وعلى الجميع أن يدرك أن « بيرام » لا يمكن فصله عن الحراطين ،و لا عن الزنوج، و لا عن المجتمع الدولي/، ولاعن كل الخيرين العادلين  المنصفين من لحراطين والبيظان والزنوج.

وفي الختام أقول لمناضلينا في السجون: صبرا آل ياسر فان موعدكم الجنة

حوار امربيه ولد الديد

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