Sit – in du 12 Mars 2020 à Paris
Note d’information IRA-France
Sit – in du 12 Mars 2020 à Paris
Ce jeudi 12 mars 2020, des militants et sympathisants d’IRA France ont tenu un sit-in de protestation auprès de l’ambassade de Mauritanie à Paris. Les manifestants ont dénoncé le regain d’intimidations et de menaces constatées ces derniers jours en Mauritanie contre les militants abolitionnistes et défenseurs des droits humains. Les engagés Iraouis sont particulièrement visés .
Depuis le discours historique du président Biram Dah Abeid à Genève à l’occasion de la réception du Prix du courage 2020 (Sommet de Genève pour les Droits de l’homme et la démocratie), où il a dénoncé un système structurel étatique inique d’apartheid en Mauritanie, certaines factions extrémistes proches du régime sont montés au créneau en créant une atmosphère très agressive.
Aujourd’hui nous tenons à alerter l’opinion nationale et internationale sur la réactivation des vieilles pratiques de tensions permanentes du régime mauritanien après la brève lueur d’apaisement de l’après présidentielle de juin 2019.
Nous constatons avec consternation que le régime du nouveau chef de l’Etat le géneral Mohamed ould Cheikh Ghazouani, tout en maintenant l’interdiction illégale, à la manière du système d’apartheid d’antan en Afrique du Sud, des ongs et partis politiques militants pour une citoyenneté pleine et entière des noirs et populations serviles de Mauritanie, a franchi un stade jamais atteint par ses prédécesseurs tenant de la gouvernance suprématiste : des personnalités de haut niveau proches du chef de l’État comme l’ancien ministre et ancien président du parti État Sidi Mohamed ould Maham et des deputés (Zeinebou Taki et Souvi Cheibani) et personnalités de premier plan (Mohamed Jemil Mansour) du parti extrémiste religieux Tawassoul, ont mené une campagne violente d’incitation à la haine, au meurtre et à la guerre contre le mouvement IRA et son dirigeant. Cette campagne qui s’est appuyée sur la fibre des sentiments religieux et antisémites ainsi que sur le fond suprématiste de la minorité dominante, a abouti à la création d’un mouvement de suprématistes arabes, appelant aux armes et à la liquidation physique de Biram Dah Abeid et de tous les membres de IRA jusqu’au dernier militant. Les services de renseignements mauritaniens ont bel et bien agi dans l’ombre pour encourager cette tendance et leurs ont permis aujourd’hui de manifester avec des slogan de haine raciale, d’appel à la violence et aux meurtres afrophobes.
Nous signalons que notre mouvement IRA-MAURITANIE, son penchant politique RAG et les FPC ne sont pas toujours reconnus sans aucun motif valable sauf un argumentaire emprunté au gouvernement blanc d’Afrique du Sud lorsqu’il interdisait l’Anc, le Pac et la Conscience Noire…
Comme avec l’ancien président durant une décennie, nous sommes déterminés plus que jamais à poursuivre notre valeureux engagement pacifique pour l’instauration d’une Mauritanie Juste et égalitaire.
Nous appelons la communauté internationale à témoigner de la manière irresponsable, sectaire et provocatrice qu’a inauguré le nouveau chef de l’Etat Mauritanien en guise de réplique à la démarche d’apaisement et de main tendue que le président Biram Dah Abeid a adopté depuis le coup d’Etat électoral de juin 2019.
12 Mars 2020
IRA – FRANCE