Bulletin 31 de la caravane
Baba TRAORE membre d’IRA-Mauritanie a été libéré seulement ce vendredi 19 décembre 2014 alors que le juge d’instruction n’avait retenu aucune charge contre lui. Baba Traoré a été arrêté le 24 octobre 2014 dans ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire des mosquées mais c’est employant la force physique que les forces de l’ordre l’ont littéralement jeté hors de la prison car il refusait de sortir réclamant un procès ou sortir avec ses camarades qui sont détenus pour les même motifs.
D’autre part Biram Dah ABEID et ses codétenus n’ont pas comparu devant le juge du tribunal, ce jeudi 18 décembre 2014 il se sont contentés d’envoyer une lettre au juge demandant le report du procès car les avocats de la défense n’ont pas été averti à temps, le collectif des avocats a aussi demandé le report du procès.
Le juge a tenu compte des demandes de report et a accepté d’ajourner le procès au mercredi 24 décembre au lieu du 22 déjà annoncé malgré les protestations du procureur qui pense qu’il n’y a aucune raison de reporter le procès.
Les militants de IRA-Mauritanie s’étaient mobilisés en masse pour assister au procès et ont promis de revenir le mercredi pour apporter le soutien à leurs leaders injustement incarcérés.
Le Parlement Européen a adopté une résolution demandant la libération immédiate des militants abolitionnistes et appelle les autorités à mettre un terme à toute forme d’esclavage.
Voici la résolution
Mauritanie: l’affaire Biram Dah Abeid
Le Parlement condamne l’arrestation, le 11 novembre, et le maintien en détention de Biram Dah Abeid, l’un des principaux militants mauritaniens engagés dans la lutte contre l’esclavage et fondateur de l’initiative pour le retour d’un mouvement militant en faveur de l’abolition de l’esclavage en Mauritanie – et demande sa mise en liberté immédiate. Les députés appellent les autorités mauritaniennes à mettre un terme à toute forme d’esclavage, une pratique abolie en 1981 et incriminée en 2007 mais qui persiste en Mauritanie. La résolution invite instamment la haute représentante de l’UE et les États membres à veiller à « définir une politique claire et praticable en matière d’affaires étrangères et de droits de l’homme », dans le respect du cadre stratégique de l’Union en ce qui concerne les droits de l’homme et la démocratie » et à mettre en avant le volet « droits de l’homme » de la stratégie de l’UE dans la région du Sahel avec le gouvernement mauritanien.
La résolution a été adoptée à main levée.
REF. : 20141212IPR01240