ESCLAVAGES

Dans ce pays, l’esclavage existe encore (AmnestyFrance- vidéo)

 

 

L’#esclavage n’a pas complètement disparu. Dans certaines parties du monde, des personnes vivent encore en étant #esclaves.
C’est le cas en #Mauritanie où des défenseurs des droits humains luttent contre cette injustice… et sont dûment réprimés par le gouvernement pour ce combat.
Présentation : Katia Roux – chargé de plaidoyer, Amnesty International France
Conception et production :
Nicolas Thomas – #Amnesty International France
Arnaud Constant – #Amnesty Intenational France
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REPORTAGE SUR L’ESCLAVAGE PAR ASCENDANCE EN MAURITANIE PAR CHEIKH AIDARA

L'esclavage au XXI° siècle

 

L’Esclavage au XXI° siècle –

par Alexandra Baczec

 

 

Unpo logomrgi gesellschaft für bedrohte völker anti slavery

Application de la législation anti-esclavage en Mauritanie : l’incapacité permanente du système judiciaire à prévenir, protéger et punir

French Report

English Report

Arabic Report

Femme Haratine, Mauritania. Shobha Das_MRG

 Habi Rabah le 25 février 2015. Une des premières esclaves libérée par IRA-Mauritanie

 

LES PLUS GRANDS DOSSIERS D’ESCLAVAGE QUI ONT DÉFRAYÉ LA CHRONIQUE CES DERNIÈRES ANNÉES : AFFAIRE AÏN VARBA (HODH GHARBI)

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JANVIER 2012

Lutte contre l’esclavage : Heurts entre sympathisants de l’IRA et maîtres esclavagistes

La lutte contre l’esclavage menée par l’organisation non autorisée l’Ira connaît une nouvelle escalade inquiétante dans la capitale du Hodh El Gharbi où la détermination des autorités à traduire en justice les militants de cette organisation, en sit-in depuis plusieurs, avant d’être mis en garde à vue par la suite, en prélude de leur jugement, s’est terminée dimanche dernier par des violents heurts entre ces activistes et les proches des maîtres esclavagistes, qui se sont soldés par des blessés de part et d’autre, sans que la situation n’augure une accalmie pendant les prochains heures.
Evoquant ces altercations entre forces de l’ordre et ses militants, l’Ira indique dans un communiqué publié hier que ces activistes emprisonnés par la gendarmerie de Ain Farba avaient été transférés dimanche a Aioun. Objectif : être entendus par le procureur. A cet effet, l’Ira n’a pas tardé à dépêché un collectif de défense pour assister ses militants à Aioun composés de Me Zayed El Mislimine et Me Bah Ould Mbarek.
Selon cette organisation, les autorités sont toujours déterminées à détourner l’affaire de l’esclavage avéré, déclenché depuis la semaine dernière par cette organisation, vers une affaire qui oppose la gendarmerie a l’IRA, à l’instar de la première confrontation survenue il y a quelques mois à Arafat 2 à Nouakchott. L’Ira souligne également que les présumés esclavagistes ne sont pas inquiétés par cette évolution et qu’ils n’ont pas fait l’objet d’une enquête, déplorant le fait que la justice accorde une entière confiance à la gendarmerie, au lieu de déplacer ses agents experts en la matière pour situer les responsabilités et appliquer la loi.
Aux dernières nouvelles, on apprend auprès de l’Ira, que devant le tribunal d’Aioun, il y a eu une altercation entre les sympathisants de l’IRA et les parents des esclavagistes « venu fêter leur impunité garantie par le pouvoir » selon cette organisation. Quatre personnes auraient été blessées suite à ces accrochages entre des militants de l’IRA et deux jeunes, venus faire un acte de vente pour un véhicule au tribunal de la ville, a lors que se déroulait le procès des quatre détenus du mouvement abolitionniste IRA qui s’étaient rendus à Aïn Farba pour une affaire de présumé esclavagiste. « Les deux jeunes avaient provoqué les militants du mouvement IRA venus soutenir leurs amis qui sont déférés devant le parquet » selon des sources présentes sur place. Selon les dernières informations, les deux blessés de l’IRA sont encore détenus dans les locaux du commissariat de police d’Aïoun
L’Ira dénonce la torture des militants
Des photos parvenues hier aux journalistes montrent, ce qui s’apparente à des présumés actes de torture et de sévices immoraux (déshabillement), supposés exercés par les gendarmes contre les militants de l’Ira, détenus à Hodh Gharbi. Selon le mouvement IRA, ces photos ont été prises hier dimanche, lors du transfert des quatre détenus au parquet du tribunal d’Aïoun. Selon cette organisation, les militants sont arrêtés « pour avoir exigé, par un sit-in pacifique, l’application de la loi criminalisant l’esclavage ». Le principal chef d’inculpation est « l’appartenance à une organisation non reconnue » selon le mouvement.

Cas d’esclavage à Ain Farba: « Mes enfants étaient bien des esclaves d’Ehel Khanvour à Agharghar » dixit Mbarek, père des huit présumés esclaves.

lundi 23 janvier 2012

LE CALAME : Dans une déclaration aux défenseurs des droits de l’homme, notamment Boubacar Messaoud, président de SOS-Esclaves et Aminetou Mint El Moktar, présidente de l’Association des Femmes Chefs de Familles (l’AFCF) Mbarek, le père des neuf enfants esclaves dans l’affaire Ain Farba, rencontré à Aioun, a reconnu sans détours que ses enfants (quatre garçons : Mohamed Lemine, Taleb Jiddou, Mohamed El Moktar, Cheikh Oumar et quatre filles : Zeinebou , Ainna, Lveive, Aichatta ) sont bel et bien des esclaves comme leur mère Salka Mint Elemine de Lettou Mint Gardi Ould Taleb Ely dont le mari Mohamed Nouh Ould Khanvour est conseiller municipal dans la commune d’Ain Farba. Le père des enfants a déclaré aussi que les maîtres leur infligeaient, parfois devant lui, toute sorte de mauvais traitements. Aussi, Mbarek a rappelé qu’il a épousé Salka après avoir souscrit à la condition des maîtres de celle-ci, qu’elle ne rejoigne pas le domicile conjugal.

La mère des enfants Salka est devenue malade mentale à cause de leur séparation suscitée par les colportages et fausses informations. Pour les responsables des droits humains, cette histoire révèle bien un cas d’esclavage avéré pour au moins les quatre caractéristiques suivantes :

– Salka a été mariée à Mbarek par ses maîtres sur la base de conditions auxquelles il a souscrit dont principalement l’exigence de rester auprès d’eux dans le village d’Agharghar.

– Sa fille Zeinebou s’est mariée sans son consentement. Son tuteur est Mohamed Nouh Ould Khanvour, l’époux de Lettou Mint Gardi Ould Taleb Ely, la maîtresse de sa maman Salka. Son père ne connaît même pas le montant de sa dot.

– Salka, sa femme habitait dans un taudis à côté de ses maitres pour qui, elle travaillait sans contrepartie et ses enfants servaient à toutes autres occupations comme bergers, domestiques.

– Tentative de Mohamed Nouh Ould Khanvour de convaincre Mbarek de lui donner une procuration attestant que ses enfants ne sont à sa charge que pour leurs bienfaits en contrepartie d’un montant de 150.000 UM et d’aller avec lui le déclarer officiellement au Wali et de dessaisir son fils ainé Mohamed Lemine qui a porté l’affaire devant les tribunaux de cette question. Mbarek a porté plainte pour l’exploitation de ses enfants et de sa femme.

 

Conférence de presse

Faisant un retour sur la question de Ain Varba, Biram a indiqué qu’il s’agit d’un cas d’une importance capitale pour son organisation, à ceci qu’il symbolise la situation des esclaves en Mauritanie. « Cet officier sera jugé, tout comme le seront ceux qui, en 1991, ont tué de sang froid des centaines de négro-mauritaniens », a souligné Biram. Il s’agit explique-t-il, d’un engagement que nous prenons devant le peuple mauritanien.
Enfin, le président s’était réjoui de la liberté acquise par les neufs membres de la famille soumise à l’esclavage à Agharghar, aux environs de Ain Varb. Mais les coupables n’ont pas été traduits devant la justice comme l’exige la loi sur la criminalisant l’esclavage. Ici encore, l’impunité des maîtres a prévalu et ce sont les défenseurs des droits de l’homme, membres d’IRA et de SOS Esclaves, qui ont été emprisonnés, torturés et traînés devant les tribunaux.

Ce que Birame Dah Abeid, a déploré, notamment la détention de Cheikh Ould Vall, Alioun Ould M’Braek et Moctar Ould Merzou, respectivement militants d’IRA et de SOS esclaves, arrêtés à Aîoun sur fond de l’affaire de Aïn Farba

Affaire Oumoul Khair Mint Yarba l’esclave du colonel Viyah Ould Maayouf

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LES PLUS GRANDS DOSSIERS D’ESCLAVAGE QUI ONT DEFRAYE LA CHRONIQUE CES DERNIERES ANNEES : Affaire Oumoul Khaïry –Atar 2013

Oumoulkheiry Mint Yarba, 45 ans : Jamais mariée, jamais scolarisée, jamais rémunérée…

« Le plus difficile que j’ai eu à endurer sous le joug de Mohamed Ould Abdallahi Ould Boulemsak et sa famille est d’avoir gardé les animaux alors que j’étais en état de grossesse. La corvée se poursuivait jusqu’au jour de mon accouchement. Je devais porter le nouveau né et suivre le bétail comme d’accoutumée. Je n’oublierai jamais le jour où l’on m’arracha ma petite fille Oumoul Barka et contraignit à l’abandonner au profit de surveillance du troupeau. Mon enfant avait un an ; à peine se déplaçait-elle à quatre pattes ».

« J’étais chez Ehel Boulemsak de Smamna, une fraction des Oulad Ghaylane. J’étais esclave de la famille d’Abdallahi Ould Boulemsak, et dépendais, de son plus jeune fils, Mohamed Ould Abdallahi » , Oumoulkheiry a été récupérée par l’ONG SOS Esclaves.

Récit de Oumoul Khair Mint Yarba

Je m’appelle Oumoulkheir Mint Yarba Mon père se nomme Yarba. Ma mère Selek’ha Mint Yarg. Je suis née vers 1965 à Guelb Heboul relevant de la Wilaya d’Adrar.

Mon père vit toujours. Il a passé une bonne partie de ses années chez les maîtres Ehel Ahmed El Houda, une famille des Oulad Ammoni qui réside à Tiberguent, aux environs d’Akjoujt. Ensuite, il est passé chez la famille d’Ehel Kerkoub de la tribu Oulad Ghaylane, au compte de qui il travaille encore.
Mon père a épousé l’esclave d’Ehel Kerkoub du nom de Teslem ; de cette union est née une fille qui serait aujourd’hui mère d’un enfant. La dernière fois que j’ai vu mon père, j’étais très petite encore.
Ma maman est décédée depuis longtemps, je ne l’ai pas connue. Je n’en ai aucun souvenir.
J’ai deux frères, l’un se nomme M’Bareck Ould Mahmoud et l’autre Ben’Ich Ould Selek’Ha. Je suis mère de cinq enfants dont trois filles et deux garçons. Les filles s’appellent, respectivement, Selek’ha Mint Oumoulkheîr, âgée de quinze ans environs, Mbarka Mint Oumoulkheîr de douze ans à peu près et Fatma dite Kounadi Mint Oumoulkheîr, dix ans. Quant aux garçons, il s’agit de Yarba Ould Oumoulkheîr, âgé de cinq ans et Ben’Ich d’une année et demi environ.

A la question : « où se trouvait Oumoulkheîr depuis qu’elle a commencé à percevoir les choses ? », elle répond :

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J’étais chez Ehel Boulemsak de Smamna, une fraction des Oulad Ghaylane. J’étais esclave de la famille d’Abdallahi Ould Boulemsak, et dépendais, de son plus jeune fils, Mohamed Ould Abdallahi. Notre frère aîné, Mbareck Ould Mahmoud m’a un jour révélé comment, mon jeune frère, Ben’Ich et moi, nous sommes devenus ou plutôt nés esclaves des Ehel Boulemsak ; il m’a appris que bien avant ma naissance, notre mère Selek’ha Mint Yarg était esclave de Rajel Ould Aoueïneni qui l’a vendue à Abdallahi Ould Boulemsak père de Mohamed Ould Abdallahi. Notre servilité auprès de cette famille remontait donc à un acte de vente.
Je suis, jusqu’ici, l’esclave de cette famille qui m’a vue naître et éduquée ainsi. Depuis mon jeune âge, je lavais la lessive, expédiais les commissions, c’est-à-dire « r’soul » à la demande des maîtres, apportais le bois mort, préparais le thé, gardais le croît des animaux, les attachais et les détachais, pilais le mil dans le mortier et assurait la cuisson des aliments.
Lorsque j’ai grandi, j’étais chargée de garder les caprins, les ovins et les camelins. L’on m’avait astreinte à mener les bêtes aux points d’eau pour les abreuver. Il fallait, pour cela, procéder moi-même à l’exore de puits profonds et c’est un travail pénible. Au retour, j’étais contrainte, malgré la fatigue, de m’occuper de la corvée de ménage. Quand j’ai fini, je commence à traire les caprins et les chamelles. Chaque matin, à l’aube, je recommence les mêmes activités et cela doit continuer jusqu’à très tard dans la nuit. Mes enfants et moi, nous mangions, le plus souvent, que les reliefs des repas s’il y en a. Sinon, nous restions à jeun. C’est cela ma vie et celle des miens.
Le plus difficile que j’ai eu à endurer sous le joug de Mohamed Ould Abdallahi Ould Boulemsak et sa famille est d’avoir gardé les animaux alors que j’étais en état de grossesse. La corvée se poursuivait jusqu’au jour de mon accouchement. Je devais porter le nouveau né et suivre le bétail comme d’accoutumée. Je n’oublierai jamais le jour où l’on m’arracha ma petite fille Oumoul Barka et contraignit à l’abandonner au profit de surveillance du troupeau. Mon enfant avait un an ; à peine se déplaçait-elle à quatre pattes.
Pour mes maîtres, ce jour-ci, il y avait, dans le troupeau, la priorité de quelques femelles qui allaient probablement mettre bas. Je devais avoir les mains et le dos libres pour rapporter les petits à naître. Le soir, au retour, j’ai retrouvé ma petite fille morte, cadavre dans les sables, les yeux ouverts, envahis par les fourmis. Ma demande d’assistance pour l’enterrer n’a rencontré que silence et mépris total.
La famille des maîtres ne daigna même pas se soucier de l’insistance de leur mère Fatma Mint Bouderbala, pour m’aider à la sépulture. C’est elle, enfin, qui vint à moi et m’ordonnera de mettre le petit corps dans un morceau de tissu puis m’accompagna au cimetière. Arrivée sur place, c’est moi-même qui ai creusé le trou et enseveli mon enfant. Chez les maîtres je n’avais d’autres consolations que mes larmes. J’ai beaucoup pleuré et ma fille et ma condition. Au lieu de comprendre mon désarroi, l’on m’ordonna de me taire sinon l’on me ferait subir ce que je ne pourrais jamais supporter.

Interrogée sur le salaire qu’elle percevait pour son travail, Oumoukheïr répond que l’esclave ne reçoit, de ses maitres, aucune rémunération.

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Je n’ai pas de logement, aucun. Et pour demeure, je n’avais qu’un abri à l’emporte-pièce, un assemblage de simples haillons (« Devya »). Je devais me contenter d’une vielle couverture et d’un vieux drap et cela pour toutes les saisons.

Mes maîtres ne m’offrent pas d’habits ni à mess enfants. On ne nous donnait que leurs vêtements usés. En revanche, il nous arrivait, mes enfants et moi, de recevoir quelque charité, notamment de la part des voisins. Au sujet des chaussures, les maîtres nous en achetaient parfois, mais jamais à mes enfants. Les pauvres marchaient pieds nus. Mes gamins et moi, subissions des châtiments corporels de la part de Mohamed Ould Abdallahi qui n’hésitait pas à me piétiner moi-même, devant eux. Il me frappait avec des branches d’épineux. Les stigmates en sont, encore, visibles sur mon dos.

A la question de savoir si elle ou ses enfants allaient a l’école publique ou coranique, Oumoulkheïr hausse les épaules et précise :

Je ne récite pas « El Fatiha ». Ni moi ni mes enfants n’avons connu des moments de loisirs, encore moins des sorties en guise de divertissement. Nous ne connaissons rien d’autre que le travail, exclusivement.
Je ne me suis jamais mariée. Dès la première proposition, je m’en étais confiée à la mère des Boulemsak ; selon elle, mes maitres ne me permettrons jamais de me marier et je serais battue ainsi que le demandeur s’ils venaient a apprendre tout cela. Je n’ai jamais reçu une quelconque aide de la part de l’Etat. Ni mes enfants, ni moi ne détenons de pièces d’Etat civil ; je n’ai jamais voté. Telle est ma vie chez Ehel Boulemsak.
Un jour, alors que j’étais chez Ehel Boulemsak, une voiture de la gendarmerie est venue me transporter vers Mboirick des Ideghchemma à Yaghref, plus précisément l’ilot appelé Guediwar qui relève d’Aïn Ehel Taya, Moughataa d’Atar, région de l’Adrar.
A cette occasion, Ehel Boulemsak m’ont donné six têtes de caprins ce qu’ils n’ont jamais fait ; c’était pour moi une grande surprise. Depuis ma naissance, je n’ai jamais été dotée d’un bien quelconque. Les bêtes, m’ont été remises seulement, à l’arrivé des gendarmes, avec un pagne, une marmite, deux assiettes et un coussin. Je le compris plus tard, il fallait ainsi dissimiler ma vraie condition d’esclave. A mon arrivé, j’ai rencontré Vouyah Ould Mayouf lequel m’apprend que l’organisation « Akhouk El Hartani » (ton frère Hartani) a porté plainte, en ma faveur, auprès des autorités.
Le cas a été révélé en 2007, pendant les journées de sensibilisations sur la loi criminalisant l’esclavage organisées en Adrar ; lors du meeting d’Atar, le représentant de SOS Esclaves a exposé la situation de Oumoulkheïr ; il a été démenti par les autorités locales et, immédiatement, la gendarmerie a dépêché des agents sur place, pour séparer Oumoulkheir des Ehel Boulemsak, ses maitres.
Un jour, après avoir passé environ un mois et dix jours chez Mboîrick d’Ideghchemma, Ben’Ich, mon frère, encore exploité par Vouyah Ould Maayouf sans contrepartie, me rendit visite. Il était accompagné de son maître, un célèbre officier de l’armée. Ce dernier m’emmena chez lui. Avec la complicité de mon frère, il fit de moi et mes enfants, des esclaves, à nouveau. Avec lui, j’ai enduré plus de souffrance qu’auparavant. Son exploitation ne s’est pas arrêtée à moi seule. Elle s’est étendue à mes enfants ; eux aussi ont été réduits en esclaves.
Chez lui, j’ai alors recommencé à garder et à faire abreuver les caprins, les camelins et les ovins, piler le mil et préparer le repas. Je faisais tout à la main. Il me frappait durement, beaucoup plus que la famille Ehel Boulemsak. Chaque fois que je n’exécutais pas une tâche, Vouyah me molestait ; parfois, me terrorisait. Il tirait des balles au dessus de ma tête. Un jour, il a voulu même me tuer ainsi. Je ne dois mon salut qu’à sa sœur, laquelle m’a sauvée. Elle s’est interposée entre lui et moi, la supplié, au nom de Dieu et son Prophète, de ne pas me tuer. Si je vis encore, aujourd’hui, c’est bien grâce à sa cette femme.
Un jour, Vouyah est venu m’annoncer qu’il va épouser ma fille afin d’être plus proche, de pouvoir me serrer la main, grâce a cette union. Quelque temps après, il est venu me dire que ma fille Selek’ha est devenue son épouse. Qui a célébré le mariage, quand et où ? Je n’ai pas reçu sa dot, encore moins un papier attestant l’union. Il m’a ordonné de l’embellir et de la lui amener dans sa tente « Gueïtoun ». Les habits que porta ce soir-là ma fille provenaient de la charité par les autres voisins. Ma fille passait la nuit avec lui jusqu’au matin et revenait me voir.
Cela a duré jusqu’à sa grossesse. C’est en ce moment que son épouse « légitime » apprit la nouvelle par l’intermédiaire de Fatma dite Kounadi, la sœur de Selek’ha. Interrogée par l’épouse de Vouyah Ould Maayouf, Kounadi rétorqua que Selek’ha passait la nuit avec Vouyah. Informé, il est venu me voir pour me dire qu’il répudie ma fille. Or, ceci c’est révélé faux car il continuait à abuser d’elle.
Quand il apprit que Selek’ha était en état de grossesse, il a voulu la marier à un berger appelé Youba, esclave des Lech’yakh ; ainsi, Vouyah souhaitait se soustraire à sa paternité. Cependant, Youba refusa car, il s’est rendu compte que Selek’ha portait un enfant naturel. Après, Vouyah a commencé à nous gronder et nous injurier sous prétexte que nous travaillions mal…
Un jour, il nous appela, Selek’ha et moi et nous mit à bord d’une voiture roulant à une vitesse vertigineuse sur une déviation ; Nous avons été exposées à toutes les secousses imaginables ; cela avait suscité un grand malaise à Selek’ha et des douleurs atroces, l’a rendue malade et entrainé son avortement dans l’hôpital d’Atar.
Vouyah m’utilisait toutes les fois qu’il avait besoin de moi et me ramenait au village pour m’y abandonner quand je n’étais plus utile. Ainsi, se comportait-il avec moi. Cette fois-ci, le 7 février au soir, lorsqu’il est venu me prendre, alors que j’étais dans le champ, j’ai refusé de partir avec lui. Alors, il a embarqué mes enfants dans sa voiture. Le lendemain mon frère Mbareck Ould Mahmoud s’est adressé à des éléments de SOS-Esclaves qui sont venus me voir et m’ont conduite à la mairie de Aïn Ehl Taya le 9 février ; le maire informa le Hakem de la Moughataa d’Atar.
Ce dernier ordonne à la commune de m’envoyer à la gendarmerie de Rass Tarf. Arrivée, le chef de brigade dénommé Ahmeda Ould Hamdinou vint me voir et renvoya les éléments de SOS-Esclaves qui m’accompagnaient. Il me demanda ce que je voulais ; je lui répondis que je voulais mes enfants et mes têtes de caprin. Il m’objecta : Vouyah est notre supérieur et nous ne pouvons rien. Il me redemanda ce que je cherchais, je lui ai répondu que je voulais avoir mes enfants et me proposa d’aller chez Vouyah pour le supplier car, tu es de la tribu des Oulad Ghaylane qui sont ses oncles. S’il répond favorablement, c’est bien sinon, reviens nous voir…Nous interviendrons. J’ai répondu ne pas oser venir le voir parce que je crains qu’il me tue par balles. Le gendarme me proposa une voiture pour me ramener au village. J’ai refusé d’y retourner de crainte que Vouyah ne passe me voir, préférant descendre à Ain Ehl Taya. Finalement, l’on me conduisit à Atar ou le chef de la gendarmerie accompagné de Vouyah apportèrent mes enfants. Le chef me demanda ce que je voulais au juste. J’ai répondu que je veux reprendre mes enfants et mes animaux.
Les enfants se trouvaient dans la voiture de Vouyah mais ont été empêchés par celui-ci de nous saluer, mon frère et moi. C’est le chef de la gendarmerie qui va me les emmener avant que l’on nous embarque, cependant sans ma fille Selek’ha que Vouyah a emportée, dans son véhicule. La gendarmerie nous débarquera à Aïn Ehl Taya où je suis restée jusqu’à l’arrivée de mon frère Mbareck Ould Mahmoud avec lequel je suis partie à Nouakchott.
Je suis venue à Nouakchott le 15 février pour réclamer mes droits. L’on m’a informée que ma fille Selek’ha s’était mariée sans que je le sache. Ce mariage est pour moi nul et non avenu pour plusieurs raisons : d’abord, parce qu’il s’est fait sans tuteur légal ; ensuite, la fille est encore mineure, enfin, j’ai le droit de connaître son mari et c’est à moi de l’accepter ou non.
Cette union a eu lieu, comme je l’ai déjà signalé, pour couvrir les agissements de Vouyah Ould Maayouf. C’est un mariage forcé, contracté sous les agissements et conformément aux intérêts de Vouyah Ould Maayouf et son intimidation. Aujourd’hui, je dépose une plainte contre Mohamed Ould Abdallahi Ould Boulemsak d’abord et réclame les dédommagements de tous mes jours passés, dans sa famille en servitude, depuis mon enfance.
Je me plains également de Vouyah Ould Maayouf et cherche compensation pour mes enfants et moi, tout au long de deux années et demie d’exploitation, sous la contrainte sans aucune rémunération. Je cherche aussi à récupérer mes têtes d’animaux et ma fille qui sont toujours en sa possession.
Je demande à tous les mauritaniens et aux bonnes personnes sur cette terre de me soutenir. Je veux seulement ma part de justice et pouvoir vivre avec mes enfants, en toute liberté, à la sueur de mon front.

Cette affaire n’a jamais connu de suite à ce jour du 27 août 2016.

 

Les plus grands dossiers d’esclavage : Affaire Noura

Noura, victime d’esclavage à Boutilimit OU Comment la justice a aidé des mis en cause – Septembre 2013

Accablée par des années de servitude, une jeune fille de 18 ans répondant du nom de Noura avait déposé une plainte auprès de la Brigade de gendarmerie de Boutilimit en tant que victime de pratiques esclavagistes.  Les présumés auteurs de l’acte furent interpellés. Il s’agissait de membres d’une importante famille de la notabilité locale, Oulad Demane, dont un candidat à la mairie pour le compte du parti-état et de puissants commerçants. La fille aurait été grondée et menacée. Son père fut sommé de retirer la plainte immédiatement ! Le rapport de force sociale étant inégal, la plainte a été retirée sous la contrainte, selon certaines sources qui ont évoqué dans ce cadre la violation des procédures judiciaires.
Cependant, la fille refusa de lâcher prise et sollicita l’appui de l’ONG IRA, une organisation antiesclavagiste qui soutint immédiatement sa cause. C’est ainsi que la jeune fille réintroduit une deuxième plainte. La gendarmerie promit d’aller chercher de nouveau les personnes mises en cause, avant de déclarer plus tard qu’elle ne les avait pas trouvé et qu’ils avaient disparu.
Les faits remontent au 9 septembre 2013. Le 12 septembre, la jeune Noura accompagnée du président d’IRA, Birame Ould Dah Ould Abeid, se rendent à Nouakchott, et rencontrent le ministre de la Justice. Noura réitère devant lui sa plainte contre la famille Ehel Emhammed qui l’aurait réduit à l’esclavage elle et sa mère, alors qu’elle n’avait que 4 ans. Le ministre promit que la justice suivra son cours dans cette affaire, les informa en même temps que deux hommes, parmi les huit personnes interpellées dont quatre femmes, ont été arrêtés.
Pendant ce temps, les militants d’IRA avaient entamé un sit-in ininterrompu devant la brigade de Boutilimit pour exiger l’application de la loi 048-2007 criminalisant les pratiques esclavagistes. Vers la mi-septembre, la gendarmerie interpella effectivement trois membres de la famille incriminée, qui seront acheminés à Nouakchott.
Après l’audition des parties devant la brigade de gendarmerie, l’affaire fut transférée au tribunal de Rosso. Le Procureur absent, le dossier sera instruit par l’un des substituts, qui désigna un juge d’instruction. Les militants d’IRA suivirent l’affaire en prenant d’assaut le tribunal pour maintenir la pression.
Ils évacueront le bureau du Substitut de la République après l’intervention du commissaire de police de Rosso et le commandant de brigade de la gendarmerie. Promesse leur a été faite que l’affaire suivra les procédures normales. Mais dès que les militants évacuèrent les lieux, les trois inculpés furent libérés. Les femmes de la famille incriminée dans le même dossier étaient toujours en fuite, refusant de se présenter devant la justice. Mais les militants d’IRA revinrent à la charge, obligeant le Parquet de Rosso à convoquer les femmes qui furent miraculeusement retrouvées. Toute la procédure fut reprise. Entre temps, le sit-in d’IRA est réprimé. Six militants sont arrêtés. Deux blessés seront conduits  l’hôpital. Par la suite, quatre seront libérés et deux envoyés à la prison de Rosso. Les personnes impliquées par la plainte restent quant à elles tranquillement épargnées. Mais le sit-in d’IRA avait repris.
Birame Ould Dah Ould Abeid président d’IRA, accusa le pouvoir de s’être immiscé dans cette affaire, évoquant l’audience que le président de la République, Mohamed Abdel Aziz, aurait accordé à de puissantes personnalités tribales de la famille incriminée. «Cette affaire n’ira nulle part » leur aurait-il promis.
A la gendarmerie de Boutilimit, Noura fut de nouveau entendue. Elle déclarera plus tard à la presse que son P.V a été falsifié. Après lui avoir lu l’intégralité du document où tout était mentionné, pratiques esclavagistes, sévices corporels, etc. elle soutient que le document a été par la suite falsifié et transformé en une simple bagarre entre une bonne et ses employeurs. Pire, dans la déposition des maîtresses de Noura, celles-ci auraient déclaré avoir embauché  Noura depuis juste deux semaines comme bonne avant de découvrir qu’elle était de mauvaises mœurs.
Selon les militants d’IRA, une petite enquête aurait pourtant suffi à la gendarmerie pour savoir laquelle de Noura ou de ses maîtres avaient raison. Ils ont ainsi dénoncé l’impunité accordée à la famille Ehel Emhammed épargnée de toutes charges, même du délit de fuite. Par contre, le dimanche 6 octobre 2013, ces sont  les militants d’IRA toujours en sit-in qui seront sévèrement réprimés. Cette fois, la violence avait dépassé les limites tolérées. Vingt-cinq militants d’IRA seront arrêtés, six conduits à l’hôpital dont certains dans un état grave. Mais la place sise à la Brigade de gendarmerie de Boutilimit, deviendra pour les militants d’IRA la «Place Noura» pour avoir connu le sit-in le plus long dans l’histoire des manifestations en Mauritanie, plus d’un mois. L’histoire de Noura sera d’ailleurs portée au niveau international, car Birame Ould Dah Ould Abeid, invité à faire une communication sur l’esclavage en Mauritanie devant la Commission européenne des droits de l’homme, en avait fait un de ses axes d’intervention.

Ils ont marché 150 Km de Boutilimit à Nouakchott pour Noura

Les militants abolitionnistes d’IRA, qui ont parcouru en six jours les 150 Kilomètres qui séparent la ville de Boutilimit à Nouakchott sont arrivés ce matin, lundi 2 décembre 2013,  aux environs de 10 heures Place Madrid. Une immense foule de militants, dont des membres du Bureau Exécutif d’IRA (Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste), les attendait, notamment Hamady Ould Lehbous, conseiller du président Birame Ould Dah Ould Abeid, Ahmed Ould Mhamdi, Balla Touré, Ahmed Ould Lebeid, le président du parti Radical pour une Action Global (RAG), Brahim Ould Abeid, vice-président d’IRA, Coumba Bâ, vice-présidente et beaucoup de sympathisants.

La foule s’est ébranlée par la suite, banderoles au vent, au milieu des embouteillages en direction de la prison civile et du Palais de justice où un bref sit-in a été observé. La marche s’est par la suite achevée devant le Ministère de la Justice où les militants ont dénoncé la non application de la loi de 2007 criminalisant l’esclavage, aux cris de «Non à l’esclavage ! Non à l’exclusion des Haratines ! Liberté ! Liberté ! »
Cette marche est une réaction d’IRA face à l’impunité accordée à la famille Ehel Emhaimed, accusée par l’organisation d’avoir réduit en esclavage et à la soumission, la dénommée Noura Mint Ahmed, 18 ans, exploitée depuis l’âge de 4 ans, sans droit à l’éducation et sans salaires. La ferveur des militants d’IRA était d’autant vive qu’ils ont été galvanisés par le prix des droits de l’homme que les Nations Unies viennent de décerner à leur président Birame Ould Dah Ould Abeid. Une cérémonie solennelle  a été organisée à cette occasion le 10 décembre 2013 dans la grande salle de réunion de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York.

Cheikh Aidara

 

Mauritania: Slavery’s last stronghold (CNN)

Esclavage en Mauritanie

L’esclavage héréditaire semble une pratique révolue. Mais pas en Mauritanie. Selon une récente enquête de la fondation australienne Walk Free, la Mauritanie est en tête de classement des pays esclavagistes. Sur les 3,8 millions d’habitants que compte le pays, 150.000 servent encore d’esclaves.
Cette situation est d’autant plus caractéristique qu’elle touche, pour l’essentiel, les populations à la peau noire. Ce sont les haratines, ces descendants des noirs asservis, il y a plusieurs siècles par les envahisseurs d’origine arabo-berbère (qui continuent de représenter l’élite et donc les maîtres esclavagistes).

Cas d’esclavages connus de IRA Mauritanie

  • Un juge, 25 esclaves et un policier de garde

Un vif débat s’était engagé parmi les occupants d’un taxi autour de la question de l’esclavage. Monsieur le juge défendait mordicus la totale légalité de l’esclavage et l’impossibilité absolue pour un Etat islamique, comme la Mauritanie, de combattre des pratiques qui, selon lui, sont partie intégrante de la loi d’Allah. Il clama, haut et fort, que lui-même possédait 25 esclaves qui habitent tous, présentement, dans les environs de Tamchekett et qu’il était disposé à répéter ces déclarations devant n’importe quelle autorité publique. C’est alors que le représentant d’IRA Mauritanie, prenant le juge au mot, lui déclara qu’il compte porter plainte contre et le défia de l’accompagner au commissariat. Confiant dans la solidité de ses arguments, le juge n’hésita pas un moment avant d’accepter de relever le défi du militant antiesclavagiste et les deux hommes se dirigèrent vers le commissariat d’Arfat2 accompagnés par le chauffeur de taxi qui joua le rôle de témoin.

Arrivé au Commissariat d’Arafat2, le militant antiesclavagiste fut étonné du peu d’empressement dont firent preuve les policiers pour enregistrer sa plainte et prendre le témoignage du chauffeur de taxi. Pour seule réponse, on leur suggéra d’aller au Commissariat d’Arafat1. Au Commissariat d’Arfat1, l’accueil ne fut guère plus chaleureux, bien au contraire ! Le policier de garde leur débita un flot d’injures et d’insanités du genre : « tu n’es qu’un esclave », « vous les esclaves, vous êtes devenus fous… ».

Aux dernières nouvelles, le juge esclavagiste ne fut guère inquiété et reprit ses activités revigoré par le soutien de l’Administration et de l’Etat malgré les discours officiels et malgré les grandes proclamations de l’application de la loi criminalisant l’esclavage et les pratiques esclavagistes.

Principaux cas d’esclavage nécessitant des actions

Janvier 2013

Les victimes énumérées ici ne disposent en général d’aucun papier d’état civil, d’aucune source de subsistance, ni d’aucune propriété foncière.

Les bourreaux jouissent d’une impunité totale et entretiennent une arrogance et mépris vis-à-vis des esclaves et des anciens esclaves.

IRA Mauritanie attend toujours l’application effective de la loi 048 – 2007 sur l’ensemble des cas d’esclavage pendant devant les autorités administratives et judiciaires du pays.

 

  • Hanna Mint Salem et ses deux enfants

En novembre 2007, un cas d’esclavage dans la localité de Lemtheyne (située dans le département de R’Kiz, région du Trarza) avait opposé le couple, Isselmou Ould Deidi- Hanna Mint salem (victimes de la pratique), à la famille Ehel Houssein, des Oulad Boueiliyye dont le chef est Yehdhi Ould Houssein, accusée de cette pratique.
Le couple réclame le droit de récupérer deux enfants âgés de 8 et 2 ans, nés d’un mariage précédent de Hanna avec un autre homme « et restés en esclavage » au sein de la famille mise en cause. ………………………………..
Après une dénonciation faite le samedi 24 novembre 2007, les mis en cause ont réfuté les accusations. Menacés par le Hakem et la gendarmerie locale, Hanna et son mari n’ont jamais obtenus gain de cause.

  • Habi Mint Rabah et ses deux enfants

Bilal Ould Rabah, frère de Habi qui s’était libéré de ses maîtres souhaitait la libération de sa sœur Habi Mint Rabah, qui demeurait encore l’esclave de ses anciens maîtres à Mederdra, et qui était victime de travaux forcés et d’abus sexuels.

En mars 2008 un cas d’esclavage aux environs de Mederdra (Trarza), dans la localité de Eychaya. La victime, Habi Mint Rabah, a été libérée grâce à l’intervention des deux organisations. 

Le cas de Habi est d’autant plus marquant dans l’étape importante de l’abolition sur le terrain de l’esclavagisme, que les autorités de la région, wali et gendarmerie notamment, sont accusées, d’appuyer les activités esclavagistes des maîtres.
Habi Mint Rabah elle-même d’ailleurs indique qu’elle a subi une «certaine pression de son entourage et du wali pour tenir un certain discours devant la presse ou toute autre organisation».

  • Aichetou Mint MBareck et ses huit enfants

Le Jeudi 30 septembre 2010, nous avons reçu des renseignements de certains militants et sympathisants de notre organisation à Rosso qu’une jeune femme esclave du nom de Aichetou mint M’BARECK et ses deux filles, Moyna et Mabrouka, ont subies des châtiments sauvages, d’un maitres d’esclaves du nom de Yedali ould Veyjeh, l’homme chapote l’ensemble tribal des oulad Benioug, qualifié de violent et de méchant par nos sources.

La mission de IRA-Mauritanie, dirigée par Biram Dah Abeid, a saisi le Wali (gouverneur de la région de Rosso) ; ce dernier a confier au commissaire de police de la ville de diligenter une enquête.

Cette enquête commença par l’arrestation de deux des présumés coupables des crimes esclavagistes, en l’occurrence, Yedali ould Veyjeh et sa sœur Feyliha ; les deux accusés avouèrent aux policiers pendants leurs auditions le 03 octobre 2010, que Aichetou et ses enfants : Moyna 19 ans (avec son bébé de 1 ans et demi), Mabrouka, 15 ans, Tayvour et Mbi, 12 ans, Salma, 8 ans, Mama, 5 ans, Aminetou, 4 ans, Limam, une année et demi , sont leurs esclaves par ascendance , qu’il travaillaient pour eux sans salaire, et qu’ils étaient leurs tuteurs.

Yedali ould Veyjeh est toujours libre et le dossier est toujours suspendu au niveau de la justice mauritanienne.

  • Les fillettes Salma et Nana

C’est le cas de deux petites filles esclaves, mineures Salma Mint Ahmed Kory âgée de 9 ans et Oum El Issa Mint Salem âgée de 15 ans détenues par leur maîtresse, Oumlemnine Mint Bakar Vall, objet du dossier N° 1442/2010, dont le procès a eu lieu le 16/01/2011.

Mint Bakar Vall qui a été condamnée par la justice est toujours en liberté.

  • La fillette Hasniya Mint Bebbah

L’affaire du medecin Ahmed ould Mini, fonctionnaire au ministère de la santé qui séquestrait et séquestre toujours dans sa demeure à Arafat, la fillette Hasniya Mint Bebe et le garçon Bougar ould Hawa, qui sont ses esclaves par ascendance, une affaire que IRA-Mauritanie a introduit par la voix légale devant les autorités le 27 février 2011 et que la justice a refusé de traiter, sur ordre du pouvoir politique.

 

  • MBarka Mint Essatim

En mars 2011 à Toujounine : Affaire des familles Ehel Bouh (Brahim Salem Ould Bouh, Khoueïta Mint Bouh- Fatma El Ghaya Mint LehreyItani (mère de Brahim Salem et Khoueïta et Fadila Mint Brahim Salem Ould Bouh) et Ehel Lehreytani, qui avaient hérité comme propriétés Mbarka Mint Assatim et ses fillettes mineures (Douida âgée de 7 ans et Oueichita, 9 ans) qu’elles faisaient travailler comme des bêtes de sommes tout en les privant de toutes scolarité. Mbarka a vécu un quotidien de viol et de violence physique et sexuelle tout au long de sa vie d’esclave.

Actuellement, elle vit avec son mari et ses deux enfants. Ils sont tous les deux en chômage. Son époux se débrouille de temps en temps en faisant le taximen.

La police judiciaire et le ministère public ont refusé de poursuivre les coupables par les textes en vigueur.

 

  • Enfant esclave chez Métou Mint Abdallahi Ould Abdel Nour

En avril 2011, Métou Mint Abdallahi Ould Abdel Nour, Fatimetou Mint Cheikh Seyidi et Salka Mint Hamadi accusées de pratiques esclavagistes, ont été présentées au parquet, puis mises sous mandats de dépôts en prison. Mais elles on été acquittées. Le Mouvement Abolitionniste IRA condamne l’implication du pouvoir dans les procès du Mercredi 13 Avril 2011, des trois dossiers laquelle justifie le non-lieu accordé au trois présumés esclavagistes donc l’acquittement fait suite aux très fortes pressions tribales.

 

  • Zahra Mint Taghi orpheline de père et de la mère, âgée de 16 ans, objet du dossier 363/2011
  • Houeija Mint Mohamed Lemine Ould M’Bareck, âgée de 14 ans, objet du dossier 364/2011
  • Salka Mint Ahmed Zaid, âgée de 10 ans, objet du dossier 365/2011
  • Said et Yarg

En juin 2011 Said Ould Salka a 13 ans et son frère Yarg Ould Salka 8 ans qui devraient etre à l’école ont été detenus en esclavage par la famille Ehel Hassine (Cheikh Ould Hassine (qui est policier), ses frères, Tijiani, Nazhirou, Ahmed, Mouhamed, et sa mère, Mariem Mint Mohamed Mbarek)

Le 17 avril 2011, Biram Abeid de l’IRA, Boubacar Ould Massaoud de SOS Esclave et Aminetou Mint El Moctar de l’AFCF présentent une plainte contre les maitres des deux enfants : résidant tous à Boutilimit.
Des peines de prisons ont été prononcées a l’encontre de cette famille mais aucune n’a été effectivement appliquée a terme.
Said et Yarg (1er et 3 eme de leur classe) vont à l’école sans aucune assistance de la part des pouvoirs publics.

  • Aouichetou Mint Hamadi

Le 03 Aout 2011, les frères de Madame Aicha Mint Saibott, de la tribu Neghmach, accusée de pratiques esclavagiste sur sur Aouichetou Mint Hamadi, âgée de 10 ans ont attaqué vers une heure du matin, la brigade des mineurs ou Aicha est détenue. Ce cas, avait été signalé par la section IRA à Arafat quelques jours auparavant. Madame Saibott a été libérée et la petite Aouichetou n’a jamais été retrouvée.

  • Soueilim Ould Koueiry

En septembre 2011, les militants de IRA Mauritanie/Boutilimitt ont été informés d’un cas d’esclavage sur le nommé Salem Ould Koueiry dit Maouloud, âgé d’une cinquantaine d’années. Pour avoir refusé de  conduire seul le bétail de ses présumé maîtres vers la région du Brakna, Salem a été battu et blessé par ses maîtres, Mohamed Vall Ould Ahmedou comptable à la Société Nationale des Hydrocarbures et son cousin. Après une forte pression de la tribu Taguilalet, d’une partie de ses haratines et une enveloppe de 60 000 UM, Salem a retiré sa plainte. Démunis et ignorant totalement ses droits, Salem est dans l’incapacité de se défendre et de faire face à sa situation économique.

  • Rabia et ses sœurs

En septembre 2011, les militants de IRA Mauritanie qui étaient en sit in pacifique au tribunal de Nouadhibou pour exiger la prise en compte et le traitement par justice du dossier de la présumée esclavagiste Rabiaa Mint M’Hamed Ould Hassoune, ont été attaqués par la police et des éléments de la garde nationale. Plusieurs militants ont été blessés et plusieurs autres arrêtés. Mme Rabiaa de la tribu Tekna est accusée de détenir en esclavage chez elle quatre filles et deux garçons dont le plus âgé a 20ans (les autres mineurs).

Devant le procureur de République de Nouadhibou, Mme Rabia a reconnu détenir ces esclaves, qu’elle a hérité de ses parents. Malgré cela, elle n’est pas inquiétée, elle reste libre de ses mouvements. Une plainte a pourtant été déposée contre elle.

  • Famille de Mohamed Lemine (L’affaire Ain Farba)

En janvier 2012, une délégation d’IRA-Mauritanie accompagne et assiste le jeune Mohamed Lemine Ould Mbareck Ould Laghdaf, pour l’aider à porter plainte, à la brigade de gendarmerie de Ain Farba (Hodh el Gharbi), contre Mohamed Nouh Ould Khanvour, commerçant et éleveur, membre de l’ethnie arabo-berbère et son épouse Elettou Mint EL Ghardy. C’est cette famille de maîtres esclavagistes qui détient en esclavage, par héritage, les frères et sœurs de Mohamed Lemine. Ce dernier ayant pris gout à la liberté grâce à un concours de circonstances particulier :
Le chef de la gendarmerie de Ain Farba, l’adjudant-chef Bouboutt Dieng, qui était visiblement bien au fait de la composition et de l’objet de cette mission, reçoit très mal le plaignant et les membres d’IRA. Il traite le plaignant de menteur et d’escroc. Les membres d’IRA sont insultés et décrits en personnes « qui partent chier et mentir pour créer le désordre dans le pays ». L’adjudant-chef  Boubout les prend pour une « bande de délinquants ». Alors, très remonté, il menace de corriger sévèrement le plaignant et ses accompagnateurs. Ce cas avéré n’a jamais été traitée par l’autorité et la justice.

  • MBarka Mint Hmeida

Septembre 2011 : Mbarka Mint Lekhweidem Aheimed, âgée d’environ 20 ans, fuyait ses maîtres, dans la localité de Mbidane, à 45 kilomètres de Kaédi, où elle se réfugie, il y a quelques semaines. Elle est l’esclave de la famille Ehl Amar, membre de la tribu Touabir.

Mbarka ne possède pas de documents d’état-civil mais, grâce au soutien du correspondant local de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste décide de porter plainte contre ses exploiteurs qui l’empêchent de venir vivre avec sa mère, dans la ville de Kaédi. Or, cette dernière, complice de Ehl Amar, la pousse à regagner Mbidane et continuer de les servir.

Les autorités – ici Directeur régional de la sûreté, Procureur de la république, Brigade de gendarmerie – se déclarent territorialement incompétentes et renvoient la plaignante, le dimanche 18 septembre 2011.

 

  • Moctar Ould Bilal

Lundi 23 Janvier 2012, un garçon de 14 ans environ, dénommé Mokhtar Ould Bilal, a affirmé sa volonté de porter plainte contre ses maîtres esclavagistes, Ehel Sidinna tout comme de ses propres parents (son père et sa mère) pour leur connivence avec ces derniers.
Eu égard à la gravité du cas qui repose sur les aveux irrévocables de la victime, IRA a alors décidé d’accompagner  celle-ci pour déposer sa plainte. A la brigade des mineurs en conflit avec la loi, la victime a été entendue en présence de l’avocat Maître Bah Ould M’Bareck.
Le jeune Mokhtar Ould Bilal affirme avoir tenté de s’arracher à ses Maîtres esclavagistes à deux reprises. Mais  à chaque fois un de ses parents chez lequel il se refugiait  le leur remettait. Ainsi retournait-il  malgré lui à l’enfer  de la vie servile et coercitive. C’est pourquoi, s’évadant cette fois-ci, il a préféré chercher refuge chez  IRA  Toujounine dont il a demandé l’aide pour sortir définitivement du joug de l’esclavage et recouvrer en conséquence la plénitude de ses droits. 

Ironie du sort, l’enquête qui prenait normalement son cours a connu un sérieux revirement de situation du à la l’engagement du procureur à libérer manu militari et contre toute attente  les quatre prévenus jusqu’ici arrêtés. Cette décision dégage l’odeur de la manipulation, du parti-pris et complot auxquels certaine justice des segments de la féodalité et de l’esclavagisme à tous vents nous a toujours habitués.

Moctar comme les autres est à la charge de l’IRA et ne dispose d’aucune ressource.

  • Souadou

L’affaire de l’esclave Souadou, disparue dans des conditions non éludées dans les environs de Ouadane dans l’Adrar, faisant peser lourdement les soupçons d’un suicide ou d’un présumé meurtre, pourra être, au rythme de la ferme volonté de l’Ira d’exiger la vérité, rien que la vérité ainsi que justice, le déclic qui consacrera l’avènement d’une nouvelle de la dignité retrouvée des anciens asservis.

Nous soupçonnons que l’esclave « Souadou », a été assassinée par ses maîtres dans la localité de « Hassi Etyour », prés de« Legdeym », située à 25 km de la ville de Wadane (département) dans la région de l’Adrar.

Le Procureur de la République près la Cour de la Wilaya de l’Adrar, Monsieur Mohamed Ould Bekar, a classé le dossier sans suite.

  • Cas d’esclavages avérés lors de la « Caravane de la liberté »( 24 au 28 janvier 2013)

Au cours de la « Caravane de la liberté » qu’elle a organisée, du 24 au 28 janvier 2013, depuis la ville de Néma, extrême est du Pays, jusqu’à Nouakchott, la Capitale, et lors de sa halte dans la localité de Guérou (70 Km à l’ouest de Kiffa), l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) à découvert quatre cas d’esclavage attestés par nombre d’habitants de la ville. Les cas concernent les familles esclavagiste de: Sadvi Ould Ahmed Jiddou, Ahmed Mawloud Ould Khaled, Lemane et Naji Ould Khaled.

Quant aux victimes, il s’agit d’enfants de 12 ans, Sidna ould Sidi, maintenus en esclavage par la dénommée Echayaa Mint Ebbouh, épouse de Sadvi Ould Ahmed Jiddou et Memma Ould Jaffar, au service de Fatimetou Mint Echewav, épouse Ahmed Mawloud Ould Khaled.

IRA n’a pu avoir accès à l’identité des deux autres victimes de l’esclavage dont les maîtres, ayant eu vent de l’imminence de son intervention, les avaient éloignés, certainement en dehors de la ville.

Se constituant partie civile, IRA a déposé une plainte auprès des autorités judiciaires à l’encontre des auteurs d’esclavage. Plainte écrite déchargée par le préfet de Guerou en date du 27 janvier 2013. Le commissaire de police qui avait enregistré la plainte s’était engagé à la transmettre au Procureur de la République de la capitale régionale, Kiffa. Le lendemain, le même commissaire transférait le dossier de la dénommée Echayaa Mint Ebbouh aux autorités judiciaires de Kiffa. Mais le Procureur s’empressa de laisser l’accusée en liberté sous contrôle judiciaire en attendant, précise-t-il, de faire venir la mère de la victime qui habite les environs de Guérou; c’est là une pratique bien classique et tout aussi caractéristique de la justice des Bidhane qui exige de mettre aux arrêts la mère de la victime avec ou à la place des prévenus.

Quant aux trois autres cas d’esclavage, la police de Guérou les a tout simplement ignorés. Il semble même que les autorités administratives soient plus occupées à aider les esclavagistes à faire disparaître les preuves de leurs forfaits plutôt qu’à appliquer la loi.

Aux dernières nouvelles, une réunion tribale, regroupant des membres de la tribu des Tajekanet (majoritaires à Guérou) et d’autres des Ideygheb (tribu de Echayaa qui a été entendue par la justice), à été tenue ces derniers jours. A l’issue de cette réunion, il a été décidé d’organiser une marche de protestation à Gérou pour exiger la clémence de l’Etat vis à vis de l’accusée et un châtiment exemplaire à l’encontre du président de IRA qui a été à l’origine de l’humiliation de Madame Echayya Mint Ebbouhen la trainant devant les tribunaux…La marche a effectivement été organisée à Guérou avec grands renforts de haut-parleurs exigeant que Biram Dah Abeid et ses camarades soient châtiés et demandant vengeance pour l’honneur bafoué de la dame.

A Nouakchott, un autre cas a été dévoilé par les membres du bureau d’IRA de Dar Naim. La victime est un petit garçon appelé Cheikh Ould El Hacen, âgée d’environ 10 ans, de son père El hacen et de sa mère Lalla mint Salem. Amené à Nouakchott, il y a un mois, par Monsieur Mohamed Lehbib Ould Essouvy Ould Elbar, il habitait, déclara-t-il à la police, la localité Lebneya qui dépend de la commune de Tintane dans le Hodh Elgharbi. Ould Essouvy est aussi le maître des parents de Cheikh. Il « importa » Cheikh pour « aider » son épouse Zeynab Mint Weyah. D’après les déclarations du petit esclave, tous les enfants de la famille sont scolarisés et nourris à leur faim. Lui non. Pourtant, quand il était dans son village il allait à l’école. Chez ses maîtres, il ne va plus à l’école et, à la place, il doit s’occuper du ménage de la maison et faire la vaisselle.

Le bureau d’IRA a, là aussi, porté plainte contre ces auteurs d’esclavage et a guidé l’équipe de la brigade des mineurs vers le domicile incriminé. L’enfant et sa maîtresse esclavagiste ont été conduits au commissariat alors que le mari, d’après son épouse, serait parti travailler au Mali. La police a fini par confier le petit esclave au soin de l’IRA de Dar Naim.

Au dernières nouvelles le dossier a été présenté Jeudi 31 Janvier 2013, devant le procureur de Nouakchott, qui a décidé de le remettre a la brigade des mineurs pour complément d’enquête, en cherchant à faire venir les parents de la victime et le maitre esclavagiste qui l’avait amené à Nouakchott.. Notons que – jusqu’à présent – la police n’a aucun plan pour faire venir ces personnes concernées par l’enquête et que la principale présumée esclavagiste M. Zeinebou mint Weyah a été purement et simplement relaxée par le procureur.

En raison de la découverte de ces cas d’esclavage avérés, et le manque de volonté de l’état de les traiter convenablement, notre organisation, IRA-Mauritanie, a décidé de lancer une série de manifestations et de sit in à partir de Samedi 02 Février 2013, et de façon simultanée à Nouakchott, Guérou et Kiffa pour forcer les autorités à ouvrir les cinq dossiers d’esclavage notoirement avérés. En outre, le Président d’IRA, Biram Dah Abeid, envisage de se rendre lui-même à Guérou pour suivre ces dossiers et voir ce que répondra l’Administration aux requêtes des criminels esclavagistes qui, non contents d’avoir été pris en flagrant délit d’esclavagisme, considèrent, en toute impunité, comme étant une atteinte à l’honneur que d’être interrogé par la justice alors qu’ils se permettent, sans vergogne aucune, de maintenir des personnes humaines dans l’esclavage.

L’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste, après avoir instruit les cas décrits plus haut, affirme ce qui suit:

1- L’exigence, de la part des Autorités, d’appliquer l’intégralité des lois criminalisant l’esclavage et notamment la loi 048/2007 et le denier texte constitutionnel de 2012 considérant l’esclavage un crime contre l’humanité.

2- L’appel, adressé à l’opinion publique nationale et internationale, aux organisations de défense des droits de l’homme, aux partis politiques et aux élus de se tenir aux côtés des esclaves et descendants d’esclaves qui sont les victimes du déni officiel de l’esclavage dans un pays où les cas de maintien dans la servitude sont maintenant légion et pas seulement à Guérou;

3- Son intention d’user de tous les moyens pacifiques et licites pour amener les Autorités du pays à traiter les dossiers de l’esclavage avec l’attention qu’ils méritent et ce jusqu’à voir les vrais coupables châtiés et les victimes rétablies dans leurs droits moraux et matériels.

Nouakchott le 01 Février 2013.

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