Campagne OUI Biram Dah Abeid

Bulletin d'information n°2b

Kédi, Maghama…la Vallée s’enthousiasme pour la campagne « OUI BIRAM Dah Abeid »

Ce mardi 18 mars, la ville de Maghama (sud de la Mauritanie) était au rendez-vous avec le président d’IRA et candidat aux élections présidentielles. C’est la sixième étape de la tournée de sensibilisation après Rosso, Boghé, Bababé, M’bagne et Kaédi et avant M’Bout, Seilibabi, Mounguél et Lekseibe.

Le militant anti-esclavagiste, Prix des Nations Unies 2013 pour les Droits de l’Homme, avait auparavant présidé un imposant meeting à Kaédi, capitale du Gorgol. Rappelant les grands axes de son programme électoral, Ould Abeid a exhorté les citoyens à aller s’inscrire sur les listes électorales pour changer le cours des choses. Il insista sur la nécessité que chacun prenne ses responsabilités. « L’Etat est pris en otage par une poignée de profiteurs qui brillent par leur égoïsme et par leur propension à exploiter les pauvres gens », martèle le candidat aux présidentielles. « A ce propos, la Majorité et l’Opposition se ressemblent comme deux gouttes d’eau, rappelle-t-il. Ceux qui dirigent actuellement l’Opposition sont ceux-là même qui étaient aux commandes du pays il y a quelques temps. Tous se rejoignent dans la gabegie, l’accumulation des biens illicites, le trafic des avantages indus et l’exploitation de la misère du peuple pour faire main basse sur les aides et autres mécanismes de solidarité internationale. Les citoyens doivent en être instruits et doivent sanctionner aussi bien le Pouvoir que son Opposition dans les urnes lors des futures échéances. »

Toujours à Kaédi, mais cette fois dans la soirée, le candidat anti-esclavagiste Ould Abeid a animé une conférence sur le thème de l’autodafé des manuels de jurisprudence malikites. Il y avait là un aréopage de cadres et de personnalités de la région très attentifs aux explications du président d’IRA. Cet autodafé symbolique visait à attirer l’attention sur le rôle pernicieux de ces manuels dans la formation des mentalités de nos concitoyens. Ce sont ces manuels qui ont enraciné dans les esprits des Mauritaniens, libres et esclaves, que l’esclavage était l’un des piliers de notre religion. Ce sont ces mêmes ouvrages qui codifient et théorisent le maintien des esclaves en dehors du cercle de l’humanité pour mieux justifier leur exploitation et le traitement qu’on leur inflige. Ce sont ces manuels, rédigés par des jurisconsultes clairement animés par leurs intérêts du moment, qui justifient les viols, le droit de cuissage et bien d’autres traitements inhumains et dégradants que les maîtres font subir à leurs esclaves.

Ce mardi 18 mars donc, la ville de Maghama se parait de ses plus beaux atours pour sortir à la rencontre de Biram Dah Abeid, candidat à la présidence de la République. L’enthousiasme des habitants de cette ville semble contagieux à en croire les nombreuses invitations que reçut la délégation de Ould Abeid de la part des villages environnants (Toukoumady, Toulel, El atf et les Adwabas…) : tous lui demandaient de prévoir une halte chez eux pour les honorer, joies que le calendrier ne pourrait, malheureusement pas toujours, donner au cortège de militants d’IRA.

Là aussi ce fut un meeting mémorable. Biram ne se priva pas de faire remarquer, pour les en remercier, que les foules ici présentes ne furent pas transportées par bus spécialement affrétés par le candidat. Il n’y pas eu, notamment, distribution de vivre ou de poisson concomitamment avec ce meeting…Seule la conviction des citoyens, leur espoir à voir les choses commencer à changer les poussaient à venir à ce meeting.

Après avoir détaillé son programme, Biram Dah Abeid rappelait son leitmotiv « Nous ne sommes nullement animés par un esprit de vengeance ou de règlement de comptes contre ceux qui nous ont injustement fait du mal. Mais nous combattrons l’injustice sous toutes ses formes. Il n’est pas admissible qu’il demeure parmi nous des pauvres alors que notre pays regorge de richesses ».

La matinée du mercredi 19 mars, la délégation ira à M’Bout où les habitants de cette ville attendent Biram avec enthousiasme même si cette ferveur risque d’être marquée par l’absence de l’un des piliers de la jeunesse militante d’IRA, Cheikh Ould Vall, qui, depuis un mois, croupit dans les geôles de Kaédi par la volonté du juge de M’Bout qui tenait à l’humilier suite à l’assistance qu’il avait voulu porter à de pauvres Hratine victimes du racisme d’Etat.

Le soir de la même journée, le cortège se dirigera vers Seylibabi, capitale du Guidimagha qui connaîtra à son tour son heure de gloire en honorant à la barbe des esclavagistes de tous bords le candidat militant des Droits de l’Homme.

Maghama le 19 mars 2014

La Commission de Communication

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