Affaire de torture à Rkiz : Birame demande que justice soit faite (initiativesnews.com)

L’affaire Ahmed Ould Cheikh Ould Voulani du nom de ce jeune qui a accusé la gendarmerie de Rkiz de l’avoir torturé a connu aujourd’hui un nouveau rebondissement avec une seconde arrestation de l’intéressé.

Face à ce qui ressemble désormais à un imbroglio, le président du mouvement IRA Birame Dah Abeid demande sa libération inconditionnelle et un jugement en bonne et due forme de cette affaire. Voici la déclaration faite par le député à ce sujet.

« Je salue tous les mauritaniens. Cette intervention s’explique par les développements intervenus aujourd’hui dans l’affaire de Rkiz. Ce jeune qui s’appelle Ahmed Ould Cheikh Ould Voulani alias Cheybah fut l’une des personnes arrêtées. Ce jeune avant la fin de la garde à vue et le départ de quelques uns en prison à Rosso, nous avons appris son cas selon nos sources. En effet le président local de IRA à Rkiz Cheikh Ould Mabrouk et un groupe de militants suivaient de près le déroulement des événements. Il avait été arrêté durant quelques heures puis libéré. Mais il a continué à jouer son rôle, notre rôle à tous. Sa mission sacrée de défenseur des droits de l’homme l’a obligé à rester solidaire avec les personnes arrêtées. C’est ainsi qu’il a eu vent de cette torture dont a parlé Cheybah et dont il a été victime.

« J’ai personnellement contacté Cheikh Ould Mabrouk pour lui demander d’éclaircir cette affaire. »

Et lorsque les suspects ont été transférés à Rooso le groupe solidaire de IRA sous la direction de notre chef de bureau à Rkiz s’est déplacé à Rosso. Ils sont restés avec eux et ils le demeurent jusqu’à présent. Et ils resteront toujours avec  eux en se solidarisant avec les moyens du bord.

Et de nouveau il y a eu des supputations concernant la torture. J’ai personnellement contacté Cheikh Ould Mabrouk pour lui demander d’éclaircir cette affaire.

Si Ahmed Ould Cheikh Ould Voulani n’a pas été torturé on doit le dire et classer le dossier. Nous on n’intervient pas dans l’obscurité.

Et s’il a été torturé qu’il le dise publiquement. Personne ne doit le dire à sa place. Et lui en ce moment il était là-bas en train de se soigner à l’hôpital du fait qu’il urine du sang ou peut être qu’il avait cette maladie qui s’est aggravée à cause de l’opération qui consisté à le traire  et l’auteur étant le gendarme comme il a affirmé.

Je lui ai demandé de clamer très haut ce qu’il a à dire.

Car nous, vous l’aurez remarqué lorsqu’une victime vient nous voir il parle en direct pour que tout le monde l’entende, et ceux qu’elle accuse, et l’opinion publique. Nous on ne veut que ce qui est clair. Je lui ai demandé de dire ce qu’on lui a fait et ce qu’on ne lui a pas fait. Qu’il le clame tout haut et qu’il en assume les conséquences. Je lui ai demandé de faire une vidéo et qu’il me l’envoie. Et c’est la vidéo que tous les mauritaniens ont visionné hier.

Il a parlé de tout ce qu’on lui a fait qui est barbare, dangereux et antimusulman.

« Et nous avons dit qu’il doit y avoir une enquête et que les responsabilités soient précisées et que la loi soit appliquée. »

Pars ailleurs chaque gouvernement peut ignorer cela et chaque pouvoir parmi ceux qui ont déjà gouverné la Mauritanie peut l’ignorer sauf le pouvoir de Mohamed Ould Cheikh  El Ghazouani car sa bonne éducation, ses qualités et son orientation avec tout ce qu’il a apporté à la Mauritanie tout cela est en contradiction avec le fait qu’il puisse se passer en Mauritanie, sous son régime ce type d’horreur.

Et nous avons dit qu’il doit y avoir une enquête et que les responsabilités soient précisées et que la loi soit appliquée.

Notre groupe qui lui est solidaire à Rosso était avec lui à l’hôpital. Et le médecin lui a prescrit une radio et une écographie mais ils ont dit que ça n’existe pas à Rosso. On lui a dit que ces examens étaient possibles à Rkiz et il a voyagé hier après midi à Rkiz. Là aussi on lui a dit que les appareils étaient défectueux. De ce fait le lendemain il a quitté la ville pour Nouakchott où il devait rencontrer l’avocat qu’on lui a disponibilisé pour qu’il puisse déposer sa plainte pour torture. Il devait aussi rencontrer le médecin. Mais on nous a dit que lorsqu’il a quitté Rkiz ce matin pour Nouakchott il a été cueilli par des éléments de la brigade de Méderdra qui le suivaient. Et lorsqu’un groupe de nos militants est arrivé à Méderdra pour se solidariser avec lui la gendarmerie leur a dit qu’il a été renvoyé vers la brigade de Rkiz qui a demandé son arrestation. Et nous avons appris que la brigade de Rkiz dit qu’elle l’arrête pour enquêter sur ce qu’il a dit. Mais ce qu’il a dit ne mérite pas une arrestation. Cela demande une enquête. Cela demande qu’on le considère lui comme victime et plaignant. Et les preuves de sa victimisation sont là entres ses mains. Son arrestation et le fait de l’empêcher de voyager c’est pour l’apeurer et l’horrifier. Et ce n’est pas un bon début pour l’enquête.

«Ghazouani doit être aidé et on ne doit pas l’embourber »

De ce fait moi je lance un appel à la gendarmerie, au gouvernement, au parquet et à toute personne ayant un rôle dans ce dossier. Cette arrestation doit être rectifiée. Le début doit impérativement être corrigé. Et je voudrais que les autorités mauritaniennes, le pouvoir, toutes les forces de sécurité, les forces administratives et judiciaires, tous doivent savoir que ce président depuis qu’il est au pouvoir a  gagné des points sur le volet des droits de l’homme. Il y a eu le calme et beaucoup de confiance entre les parties. Nous nous avons reconnu cela ce qu’a fait Mohamed Ould Cheikh  El Ghazouani et nous l’avons dit à visage découvert. Nous l’avons montré par nos plumes. Et nous avons contribué à cela par notre effort sur le plan international et national. Donc cet homme doit être aidé et on ne doit pas l’embourber. On doit l’aider dans sa mission et l’aider aussi pour les hommes qui sont à ses côtés et qui n’aiment pas la paix. Nous devons couper la route à ces gens et montrer que nous ne sommes pas pressés. Nous devons montrer que nous sommes patients qu’on lui donne le temps. Nous montrons qu’on ne lui rend pas la vie dure. Nous lui tendons la main. C’est en tout cas ce que moi j’ai commencé dans le pays.

Ceux qui ont été remonté par cela c’est leur problème. Moi je leur dit que je ne suis pas pressé et je donnerai le temps à cet homme.

« Personnellement je ne m’engage que sur quelque chose de réel, de sérieux et de crédible pour l’humanité et pour les partenaires. »

 

Moi je suis responsable et ceux parmi les mauritaniens qui sont avec moi me donnent une responsabilité. Moi aussi je m’impose cette responsabilité que je vais supporter.  Cela je l’ai dit aussi à ceux qui sont à l’étranger, ceux qui sont en Amérique, en Europe, en Afrique et même en Asie. Je parle des gens qui s’en prenaient à la Mauritanie et ils ont raison car la Mauritanie viole les droits de l’homme de manière grave.

Personnellement je ne m’engage que sur quelque chose de réel, de sérieux et de crédible pour l’humanité et pour les partenaires. 

Je l’ai dit à tous mes partenaires. Si vous voulez nous aider nous, cet homme nous faisons le chemin avec lui.

Le pouvoir de Mohamed Ould Cheikh  El Ghazouani, son gouvernement et ses conseillers et tous ceux qui l’aiment et sont avec lui ne doivent pas accepter qu’il y ait une anarchie.

Ce monsieur de la gendarmerie ou ces gendarmes, ce qu’ils ont fait doit nécessairement susciter une enquête et que la loi leur soit appliquée, une loi qui a été librement votée par les députés et faite par les juges et les diplomates. C’est eux qui ont fait la loi contre la torture.

Personnellement je ne m’engage que sur quelque chose de réel, de sérieux et de crédible pour l’humanité et pour les partenaires.

« je veux que l’Etat mauritanien, que le président ne minimise pas cette affaire »

Et je voudrais attirer l’attention du pouvoir mauritanien sur le fait qu’il y a des gens, des organisations qui ont été créées par la Mauritanie comme le mécanisme contre la torture et la CNDH les personnes qui les composent ce ne sont pas des défenseurs des droits de l’homme. Et ceux parmi eux qui étaient des défenseurs des droits de l’homme ne le sont plus. Leurs mensonges et leurs rapports et les missions qu’ils effectuent, tout ce qu’ils rapportent c’est du faux, du mensonge et ils pensent qu’ils ne peuvent rien avoir sauf si ce n’est dans le mensonge et la falsification des déclarations des victimes et de la réalité.

C’était ainsi à l’époque de Aziz et cela ne les a pas servi et n’a pas non plus servi Aziz. Ils n’ont aucun impact ni aucune crédibilité dans la communauté des droits de l’homme ni localement ni sur le plan international.

El la preuve c’est quand ils sont venus voir Aziz l’autre jour en prison. Il les a chassé et c’est pourtant lui qui les a nommés car il les connait et il sait pourquoi il les a créé. Donc je veux que l’Etat mauritanien, que le président ne minimise pas cette affaire qui doit être jugée comme il se doit et le droit doit être appliqué. »

Traduction et transcription

Bakari Gueye

 

source : https://initiativesnews.com/affaire-de-torture-a-rkiz-birame-demande-que-justice-soif-faite/

 

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