Comment l’État mauritanien et son système cherchent à discréditer et à affaiblir Dah Abeid (MST)

Comment l’État mauritanien et son système cherchent à discréditer et à affaiblir Dah Abeid (MST)

Birama Dah Abeid est un militant mauritanien, président de l’Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA), une organisation qui lutte contre l’esclavage en Mauritanie. Cet article explore comment l’État mauritanien et son système, parfois perçus comme répressifs, cherchent à discréditer et à affaiblir Dah Abeid, dont l’activisme menace l’ordre social traditionnel en Mauritanie.
Contexte historique et social
La Mauritanie est un pays où l’esclavage, bien qu’officiellement aboli, reste un problème persistant, souvent lié aux divisions ethniques et raciales. Birama Dah Abeid s’est fait connaître en dénonçant vigoureusement cette pratique. Il a organisé des marches, publié des rapports, et alerté la communauté internationale sur l’existence de l’esclavage en Mauritanie. Son activisme a attiré l’attention des autorités, qui le considèrent comme une menace à l’ordre public et à l’unité nationale.
 Tactiques utilisées par l’État
 1.**Arrestations et emprisonnements arbitraires**
L’une des méthodes les plus courantes utilisées par l’État mauritanien pour affaiblir Dah Abeid est l’arrestation arbitraire. Il a été emprisonné à plusieurs reprises pour ses activités, souvent sous des accusations vagues telles que « trouble à l’ordre public » ou « incitation à la haine raciale ». Ces arrestations visent non seulement à le punir, mais aussi à décourager ses partisans et à le présenter comme un agitateur dangereux plutôt que comme un défenseur des droits humains.
2.**Campagnes de diffamation**
Le gouvernement mauritanien, souvent via des médias contrôlés par l’État ou proches du pouvoir, mène des campagnes de diffamation contre Dah Abeid. Ces campagnes cherchent à le discréditer en le présentant comme un extrémiste, un ennemi de l’unité nationale, ou même comme un outil de l’étranger pour déstabiliser le pays. Cette stratégie vise à isoler Dah Abeid, tant au sein de la population qu’au niveau international.
3.**Pressions économiques**
Les pressions économiques sont une autre tactique utilisée. Des tentatives sont faites pour couper les sources de financement de l’IRA et d’autres organisations associées à Dah Abeid. Cela inclut des restrictions sur les dons internationaux, des audits ciblés, et des menaces contre les partisans de l’intérieur du pays qui financent son mouvement.
4.**Manipulation du système judiciaire**
Le système judiciaire mauritanien est parfois accusé de manquer d’indépendance, notamment dans les affaires concernant des activistes comme Dah Abeid. Les procès auxquels il fait face sont souvent perçus comme inéquitables, et les verdicts semblent souvent refléter la volonté du pouvoir exécutif plus que celle d’une justice impartiale.
 Conséquences pour Birama Dah Abeid
Ces efforts pour discréditer et affaiblir Dah Abeid n’ont pas empêché ce dernier de continuer sa lutte. Cependant, ils ont eu des effets notables sur son organisation et sur le mouvement abolitionniste en général. L’IRA a été affaiblie par les arrestations de ses membres, et la peur de représailles a pu dissuader certains Mauritaniens de s’engager activement dans la lutte contre l’esclavage.
 Conclusion
L’État mauritanien, à travers un ensemble de tactiques répressives, cherche à détruire Birama Dah Abeid en le présentant comme une menace à l’ordre public et en cherchant à l’isoler politiquement et socialement. Cependant, malgré ces efforts, Dah Abeid reste une figure importante de la lutte contre l’esclavage en Mauritanie, et ses actions continuent de mettre en lumière les injustices sociales qui persistent dans le pays.
                   Amicalement MST
Mamadou Samba Thiam

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