Une tournée africaine contre l’esclavage (BBC Afrique)
Il a rencontré plusieurs personnalités au Mali, où il séjourne depuis une semaine.
Sorti de prison en mai dernier, après plus de deux ans de détention, ce militant antiesclavagiste a décidé de poursuivre la lutte contre les pratiques esclavagistes en cours en Mauritanie.
Il dit vouloir étendre ce combat aux autres pays africains, en sensibilisant la société civile et les pouvoirs politiques.
« Un silence coupable«
« Certains Africains ne nous soutiennent pas parce qu’ils ne sont pas informés. Certaines institutions, les gouvernements et les chefs d’Etat surtout, sont dans un silence coupable. Je dois aller vers eux. C’est pourquoi j’effectue une tournée africaine. Je sais que s’ils sont au même niveau d’information que nous, ils auront le même engagement que nous », a expliqué Biram Ould Dah Ould Abeid.
Il a annoncé l’ouverture prochaine, au Mali, d’une antenne de l’ONG IRA-Mauritanie.
La Coordination nationale de veille citoyenne, une organisation de la société civile malienne, va de soutenir la lutte menée par l’ONG mauritanienne contre les pratiques esclavagistes, selon son leader Abdoulaye Niang.
Au Mali, où l’esclavage est pratiquée, IRA-Mauritanie sera également soutenue va bénéficier du soutien de l’Association pour la sauvegarde de la culture bellah.
« La communauté ballah est victime des agressions des communautés arabo-berbères. Elle doit donc être aux côtés des organisations qui cherchent à s’émanciper », a dit Sbeyti Ag Akado, un responsable de cette organisation.
Des ONG réclament une loi qui criminalise l’esclavage au Mali.
Mais le pays n’est pas affecté autant que la Mauritanie par cette pratique.