Biram Dah Abeid, une vie de lutte contre l’esclavage (rcf.fr)
En Mauritanie l’esclavage existe encore. Au prix de sa liberté, et de sa vie, Biram Dah Abeid lutte sans relâche contre cette pratique. Il se confie à Thierry Lyonnet.
Quand on évoque l’esclavage, on s’imagine souvent qu’il s’agit d’une page sombre de l’histoire rattachée à la Rome antique. Bref, que tout cela n’est qu’un lointaine passé. Pourtant, des hommes et des femmes sont encore aujourd’hui réduits à l’esclavage. Et le pays qui en compte le plus est la Mauritanie.
Malgré les nombreux prix internationaux qu’il a reçu en signe de reconnaissance de son combat non-violent contre l’esclavage, Biram Dah Abeid a été régulièrement emprisonné dans son pays. C’est donc au prix de sa liberté et aussi de sa vie qu’il lutte contre une pratique qui nie l’humanité.
Mauritanien, lui-même descendant d’esclaves, Biram Dah Abeid conteste la véracité des chiffres qu’avancent certaines ONG. Selon lui 20% de la population mauritanienne – et non 3% – est réduite à l’esclavage. « Ce sont des personnes propriétés d’autres personnes. »