Mauritanie : Biram Dah Abeid, prix des Nations Unies des Droits de l’Homme, en danger ! (pressenza)

Mauritanie : Biram Dah Abeid, prix des Nations Unies des Droits de l’Homme, en danger !
(Crédit image : IRA Mauritanie)

Cela fait maintenant plus de 4 mois que ce député, farouche opposant non-violent au régime dictatorial en place, est maintenu en prison.  Aujourd’hui, face au refus de lui prodiguer les soins nécessaires, l’appui international semble plus que jamais urgent.  Nous diffusons ici le communiqué de presse officiel de l’IRA Mauritanie.

Communiqué de presse

Soins médicaux cardio et ophtalmo pour Biram Dah Abeid: Le régime de Ould Abdelaziz joue avec le feu.

Après son transport, menotté dans une ambulance, le 26 novembre 2018, le président d’IRA – Mauritanie et député national de la coalition Rag-Sawab, Biram Dah Abeid a été ramené dans sa tente de détention, contre l’avis du responsable sanitaire de la prison. C’est le chef de peloton de la garde dirigeant l’escorte du député, qui a décidé d’arracher le patient aux mains des médecins avant la réalisation des examens nécessaires. Rejoignant la prison le même jour, le responsable sanitaire Sidne, assura au président des réseaux IRA qu’il va être extrait de la prison le jeudi 29 novembre 2018 pour une échographie du cœur et autres analyses prescrits par le médecin l’ayant examiné plus tôt.

A la surprise générale, les geôliers du député reçurent l’ordre du ministère de la justice de ne pas extraire Biram Dah Abeid pour ses examens le jeudi. Mais tard dans la nuit du jeudi à vendredi, les geôliers du président d’IRA – Mauritanie vinrent lui demander de donner ses mains pour les menottes et ils vont l’amener à un lieu secret pour faire des analyses. Le député refusa catégoriquement et leur répliqua qu’il ne s’opposerait pas à céder s’ils exécutent l’ordre qu’ils ont reçu de mettre des menottes en fer, mais les assure néanmoins qu’il ne les suivra jamais de plein gré, et de surcroit la nuit, vers une destination inconnue.

Apres plusieurs tentatives de convaincre le député ou des tentatives de le « raisonner » se mêlaient à des menaces voilées, le régisseur et ses collaborateurs, se résolvent à laisser le patient se reposer.

Vendredi 30 novembre vers 21heures et donc en pleine la nuit, le régisseur de la prison revint à la charge et cette fois ci accompagne d’un médecin et des gardes pénitenciers. Et, de manière surréelle le régisseur dit au patient que ce médecin portant le nom d’une famille proche du dictateur mauritanien est très impliquée dans les côtés les plus mafieux de son pouvoir. Le régisseur déclara que c’est  ce médecin qui va se charger de faire l’échographie cardiaque du député séance tenante et dans la prison. Et le médecin de s’approcher du patient muni d’un petit portefeuille noir qu’il était en train d’ouvrir en disant : oui on va faire le nécessaire.

Même les prisonniers et les gardes témoins de la scène n’en revenaient pas de ce manège mensonger, qui en dit long sur la mauvaise foi des autorités mauritaniennes et leurs intentions d’utiliser la santé du président Biram Dah Abeid comme une arme qui a pour objet de lui nuire ou purement et simplement l’anéantir.

Le président Biram Dah Abeid a jeté a la face du prétendu médecin, ne me touche; et surtout ne joue pas avec ma sante et mon esprit. Monsieur le médecin, si tu en es un, laisse moi tranquille s’il te plait et rappelle toi que Mohamed Ben Selmane, l’ami et inspirateur de ton cousin Mohamed ould Abdelaziz a sacrifié ton collègue médecin qui a exécuté son ordre de découper le corps de Jemal Khashoggi.

Le régisseur et l’officier de la garde insisteront en disant qu’il n’y aura pas de sortie possible, à l’instar des autres prisonniers, pour Biram Dah Abeid à l’hôpital sauf :

1- la nuit

2- en toute discrétion

3- menotté par des menottes en fer cadencés.

Le député leur répliqua qu’il s’oppose a toute sortie nocturne  et opaque qui est faite dans une opacité totale qui lui parait douteuse, mais qu’il ne s’opposerait pas a l’enchainement comme la fois passée.

Le régisseur lança au député : donc il faut dire au revoir aux soins et nous allons communiquer avec l’opinion nationale et internationale pour les informer que tu as refusé les soins.

Nouakchott le 30/11/2018

La commission de communication

09.12.2018 Tatiana De Barelli

source : https://www.pressenza.com/fr/2018/12/mauritanie-biram-dah-abeid-prix-des-nations-unies-des-droits-de-lhomme-en-danger/

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