Elles sont braves ces femmes au sein d’IRA-Mauritanie. (Guidumakha)
8 mars est la fête de la femme, nous rendons un vibrant hommage aux braves femmes de l’ONG IRA-Mauritanie, parce qu’elles le méritent amplement. Ce n’est pas facile d’être une femme combattante, active sur le terrain, surtout, en face d’un régime qui n’a aucun respect moral ni physique envers la femme. Il faut être courageux, engagé surtout pour supporter ce que supporte ces femmes au sein IRA-Mauritanie.
Ces femmes ont subi des violences gratuites, martyrisées sur le terrain publiquement, pourchassées dans les rues avec des gourdins de la police politique, humiliées, persécutées depuis plus de 10 ans par le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz et ses hommes de main. Parce qu’elles refusent d’être des objets à la solde d’un système qui les chosifie. Bien évidement, elles exigent la fin de l’esclavage sous toutes ses formes. Quatre vingt dix pour cent des victimes de l’esclavage sont des femmes et les enfants.
En 2012, le leader abolitionniste Biram Dah Abeid et ses compagnons ont risqué leurs vies en incinérant symboliquement le code négrier méconnu par la communauté internationale qui rendait la pratique de l’esclavage dans sa forme la plus odieuse licite. En se parcourant les extraits de ces livres qui ont été symboliquement brûlés (Moukhtassar Khalil), qu’on trouve dans toutes les bibliothèques traditionnelles du pays et que les mauritaniens récitent par cœur. Quelques exemples de cet exégèse confondu, à tort, par certains dans la religion, malgré qu’il entretient une propédeutique éloignée de la vraie foi.
A la page 32 : « la femme esclave ne doit pas cacher son corps, contrairement à la femme libre, mais si son maître la possède et trouve un enfant avec elle, même sans mariage, elle doit se comporter comme les femmes de « bonne extraction » ; c’est-à-dire avoir le droit de se couvrir.
Voila, on permet au maître, à travers cette «législation » de disposer de son esclave comme il le veut, car c’est son bien, « sa chose ». Le summum de cette aberration se trouve être l’autorisation faite au maître de violer son esclave, même quand elle est mariée ; et ce, même devant son époux de même condition qu’elle.
A la page 118 de cette propédeutique clairement avilissante, il est dit que le maître peut, à tout moment, prononcer la nullité du mariage de son esclave (homme ou femme), s’il veut le ou la vendre par exemple. Dans Khalil, le maître peut castrer son esclave pour qu’il s’assure qu’il n’aura pas de rapports avec sa maîtresse. Les mêmes craintes d’être cocu par son propre esclave poussent les maîtres à acheter, comme esclaves de la maison, que des « hommes » laids.
A la page 321, il est dit que le maitre peut affranchir une partie de son esclave (le quart, la moitié, quelques jours). Pour ce qui est des affranchis (Elmewali), ils restent dans la lignée du maître pour grossir le nombre de la tribu. Dans Khalil, il est dit que le djihad (guerre sainte) est l’une des sources de l’esclavage, ce qui est une contradiction flagrante avec le Coran (imma mnnoun we imma vidaa).
Vous avez compris pourquoi la détermination de ces femmes malgré qu’elles ramassent des coups blessants lors des manifestations d’IRA Mauritanie, elles restent fermes pour en découdre avec l’esclavage ? Elles font honneur à toute l’humanité. Nous leur tirons notre chapeau bas.
Vidéo datant décembre 2018 montrant l’agression directe de la fille du leader Biram Dah Abeid par la police, l’auteur n’a pas été sanctionné par sa hiérarchie ni poursuivi par la justice, le comité contre la torture n’a pas non plus bougé d’un iota pour demander que le policier soit traduit devant un juge : https://www.youtube.com/watch?v=D93_imLnMus