Bulletin 39 Acharnement
Le 14 janvier 2015, à 17h, alors qu’elle venait aux nouvelles d’une bagarre
entre détenues, Mme Mariem CHEIKH a été violemment empêchée de porter
témoignage sur l’incident. Les autorités carcérales, représentées par Mme
Zeynabou ZEID, greffière en chef, et le régisseur Mr Cissokho, l’ont prise
à partie. Les autorités carcérales avaient une dent contre Marième et ils
cherchaient une occasion pour lui « régler son compte » car elle a osé
protester contre les fouilles des prisonnières
; des fouilles
faites par des hommes (forces de l’ordre), alors que ce sont des femmes
(forces de l’ordre) qui doivent les fouiller. Et selon les autorités
publiques
(ministre de la justice
devant les députés
) les hommes (forces de l’ordre) n’ont même pas le droit d’entrer dans les
cellules des prisonnières, à plus forte raison les fouiller.
Cet acharnement contre les militants abolitionnistes que nous avons
toujours dénoncés, et dont la dernière victime est le prévenu Sabar HOUSSEIN
qui est malade depuis quelques jours
et qui est laissé dans le dispensaire de la prison de Dar Naim sans
véritable soin et sans être consulté par un médecin spécialiste.
Les détenus d’opinion d’Aleg (250 km au sud de Nouakchott, la capitale)
Biram Dah ABEID, Djiby SOW et Brahim Bilal RAMDHANE ne reçoivent jusqu’à
présent que la visite de leurs épouses et leurs avocats; car les autorités
trainent les pieds pour accorder le droit de visite aux amis, parents,
militants et sympathisants qui veulent témoigner leurs soutiens. Ils sont
toujours privés de téléphone alors que d’autres prisonniers ont ce droit.
Dix militants d’opinion d’IRA-Mauritanie croupissent encore dans les
geôles, simplement pour avoir dénoncé
la connivence des autorités publiques avec les milieux
féodaux et esclavagistes.