Coalition « Biram Président 2024 » – Feuille de route politique

Coalition « Biram Président 2024 »

Feuille de route politique présentée par la coalition « Biram Président 2024 »

Les dernières élections présidentielles ont conduit à une crise politique et sociale aiguë, ayant coûté la vie à de nombreux jeunes innocents et perturbant gravement la vie des citoyens et limitant leurs mouvements et communications.

Le régime actuel est entièrement responsable de cette escalade injustifiée après avoir manipulé le processus électoral et falsifié la volonté des électeurs de manière effrontée. Malgré cela, la compilation de nos résultats indique que M. Mohamed Ould Ghazouani ne peut pas être élu dès le premier tour ; par conséquent, nous rejetons les résultats fabriqués par la CENI.

Le gouvernement actuel détient la clé pour sortir de la crise et, s’il agit de manière sincère, la
coalition sera ouverte aux négociations nécessaires pour résoudre la crise.
La coalition « Biram Président 2024 », convaincue que l’intérêt supérieur de la nation prime sur toute autre considération et consciente de la nécessité de maintenir la sécurité publique et la sérénité des citoyens, présente la feuille de route politique suivante au régime actuel et à l’opinion publique nationale et internationale :

1. Phase d’apaisement immédiat :
– Libérer tous les prisonniers politiques (certains étant toujours détenus dans des casernes) avec
l’élucidation de certains cas de disparition forcée.
– Mettre fin à l’état d’urgence non déclaré en retirant les forces de sécurité des rues des villes.
– Créer une commission d’enquête indépendante pour faire la lumière sur les événements
douloureux de Kaédi et traduire les coupables devant la justice pour leur infliger les peines les plus sévères.
– Rétablir immédiatement le service de l’Internet.
– Autoriser les manifestations pacifiques.
– Abroger la loi sur les symboles et garantir les libertés publiques.

2. Phase de dialogue national inclusif axée sur deux volets conduisant à :
A) Volet électoral et démocratique :
– Lever immédiatement l’interdiction de reconnaissance des partis politiques et appliquer la loi
relative à la légalisation des partis en revenant au système déclaratif.
– Assurer le respect de la loi sur les libertés publiques et fondamentales (réunions, associations, liberté d’expression, manifestations, etc.).
– Revoir l’ensemble du processus électoral (code électoral, audit des registres, découpage électoral, financement, méthode de vote, mode de désignation du chef de l’opposition, recensement à vocation électorale, commission électorale consensuelle, etc.).
– Adopter la proportionnelle intégrale aux élections législatives, considérant la nation entière
comme une seule circonscription électorale ; ce qui limitera la banalisation de la vie politique et renforcera l’harmonie et la cohésion nationales, avec un seuil de 3% des suffrages exprimés pour accéder au parlement pour tout parti politique.
– Dissoudre le parlement et organiser des élections législatives anticipées en adoptant la
proportionnelle intégrale avec un seuil de 3% pour être éligible au parlement.
– Revoir les lois du code électoral pour établir une véritable démocratie permettant une alternance pacifique au pouvoir, par :
– la Dissolution de la commission électorale nationale indépendante et le choix d’une nouvelle
commission composée de personnalités reconnues pour leur intégrité et leur probité.
– interdiction de l’inscription à distance sur les listes électorales et son bannissement en tant que source de fraude majeure en plus de l’élimination des bureaux de vote fictifs.
– Non-renouvellement de mandat pour tout membre actuel du Conseil constitutionnel et le choix des nouveaux membres parmi des personnalités juridiques indépendantes, éminentes et crédibles.

B) Volet politique (discussion des questions profondes liées à l’unité nationale) :
– Résoudre les questions complexes telles que le passif humanitaire et l’initiation d’une enquête qualitative et quantitative pour déterminer, de manière exhaustive, les contours de la problématique de l’esclavage et ses séquelles.
– Officialiser toutes les langues nationales.
– Réformer l’enregistrement biométrique.
– Organiser les Etats généraux de la nation pour réformer les institutions de l’État.
– Etendre l’assurance maladie universelle pour couvrir tous les citoyens.
– Prendre des mesures urgentes et immédiates en faveur des pauvres et des marginalisés, comme la réduction des prix des produits de première nécessité et leur stabilisation.

La coalition « Biram Président 2024 » estime que ces mesures sont de nature à permettre une sortie de la crise actuelle et de poser les jalons d’une nouvelle ère marquée par la confiance et la coopération au service de l’intérêt général de notre peuple.

Nouakchott, le 21 juillet 2024
Coalition « Biram Président 2024 »

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