Marche de protestation à Nouakchott : Pour la libération des détenus d’Aleg

 

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Près d’un millier de personnes s’est retrouvé dans la matinée de lundi 19 janvier dernier aux portes du ministère de la Justice pour réclamer la libération des condamnés de IRA et de Kawtal incarcérés à la prison d’Aleg.

Une fois n’est pas coutume : les manifestants qui se sont présentés lundi aux portes du ministère de la Justice avant de se rendre à pieds devant le Parquet de Nouakchott, n’ont pas été dispersés par les forces de l’ordre ! Le millier de personnes qui s’était donné rendez-vous ce jour au centre ville de la capitale, a pu en effet exprimer ses doléances dans le calme, sans que jamais il n’y eut lancer de grenades lacrymogène ou intervention de la police. Il s’agissait pour les militants des droits de l’homme et autres sympathisants de IRA et de Kawtal d’observer un sit-in devant le ministère de la justice, puis de se présenter devant le parquet, pour demander la tenue d’un nouveau procès à l’intention de leurs protégés, Biram Ould Abeid et ses deux compagnons d’infortune condamnés il y a quinze jours, à deux ans ferme de prison.

Le groupe, constitué en grand majorité de femmes, s’était assez bien organisé, s’employant à bien se positionner sur la chaussée afin de ne pas perturber la circulation routière. Une attitude qui sera conservée le long du kilomètre de marche qui sera effectué entre le ministère de la justice et le Parquet. Sur les banderoles, il est dénoncé le procès de Rosso qualifié de simulacre de jugement, mais surtout les accusations portées contre les leurs. Pendant près de deux heures d’horloge, les manifestants du jour devaient occuper le pavé, criant avec toutes leurs forces, le martyr que vivent leurs associations dans leur combat quotidien visant la fin des injustices dans le pays.

En adoptant un tel comportement qui n’a voulu à aucun moment, perturber la circulation routière et encore moins, porter atteinte aux biens des individus, les manifestants pourraient bien avoir réussi à faire passer leur message, de paix, au moins, en direction des populations. « Nous n’avons jamais été pour la violence. Ce sont les forces de l’ordre qui nous provoquent et qui exprès, envenimement la situation aux seules fins de nous diaboliser », note Hamady, un des encadreurs de la marche qui fait constater en substance que les militants des droits de l’homme n’ont jamais été pour la violence. Et notre interlocuteur de rappeler que la marche du jour sera systématiquement reconduite, tous les jours, tant que les trois prisonniers d’Aleg restent en détention.

Ahemd. B

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