Mauritanie : La défense de Biram exigent sa « libération sans condition » (Alakhbar)
ALAKHBAR (Nouakchott) – La défense de BIRAM DAH ABEID constituée de Me William Bourdon et Me Georges-Henri Beauthier, respectivement avocats aux barreaux de Paris et Bruxelles, en appelle « à l’ensemble des décideurs de la Communauté internationale en France, à Bruxelles et ailleurs pour obtenir des autorités mauritaniennes sans condition aucune, qu’elles libèrent Biram Dah Abeid et lui permettent de recouvrer une totale liberté d’action, mais aussi d’aller et venir, y compris de se présenter aux prochaines élections ».
Dans un communiqué parvenu à Alakhbar, les avocats « soulignent que plus personne ne peut être dupe du cynisme avec lequel le Président AZIZ a instrumentalisé la lutte contre le terrorisme pour obtenir et plus encore « acheter » auprès de la Communauté internationale et notamment de la France, une forme de complaisance qui est devenue aujourd’hui un silence coupable ».
Les avocats de Biram Dah Abeid « alertent la Communauté et les Institutions Internationales sur l’interpellation et, de ce qui semble être certain ou très probable, le placement en détention de BIRAM DAH ABEID, à nouveau, et ce dans le cadre d’une persécution judiciaire des Autorités mauritaniennes qui se poursuit inlassablement ».
« BIRAM DAH ABEID, Président de l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) est l’un des acteurs les plus éminents et respectés de la société civile mauritanienne, africaine et internationale, ayant reçu notamment le prix de l’ONU pour les droits de l’homme en 2013 ».
« Candidat aux élections présidentielles mauritaniennes de 2014, il souhaite incarner une alternance possible au Président Ould ABDEL AZIZ qui ne cesse de poursuivre une politique obstinée de prédation des ressources publiques et de son corollaire, la maltraitance de toute voix à dissidence et ce compris des élus au Sénat mauritanien, tel que le Sénateur Ould GHADDE ».
« Le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire du Conseil des Droits de l’Homme a déjà rendu, concernant ces deux opposants, des avis constatant le caractère arbitraire des mesures de privation de liberté et demandé à la Mauritanie de prendre les mesures qui s’imposent pour se mettre sans tarder en conformité avec ses obligations internationales en matière de respect des droits de l’Homme ».
« En dépit de ces décisions, BIRAM DAH ABEID a été de nouveau interpellé et privé de sa liberté le 7 août 2018, le jour même où la Commission électorale nationale indépendante (CENI) mauritanienne devait remettre leurs reçus aux candidats pour les prochaines élections municipales et législatives. »
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