Le courage de Biram, par Oumar Diagne
Très peu de personnes ou aucune personne, en Mauritanie, n’a, en si peu de temps, bouleversé les mentalités. On a vu de prétendus intellectuels ou éclairés du pays des sables critiquer l’acte de Biram qui a consisté à brûler des écrits d’auteurs de rite malékite qui légitiment l’esclavage. Certains de ces donneurs de leçons sont à Paris depuis des années et n’ont jamais affronté au terrain. La force de Biram est d’être sur place, d’oser défier le pouvoir, de former et soutenir les masses, de bousculer les mentalités, d’accepter d’aller en prison pour ses idées. Certains parmi ceux qui l’ont vilipendé sont des personnes peureuses et calculatrices qui n’ont jamais osé dénoncer les tares de la société mauritanienne. Ils sont partisans et s’accrochent à des appartenances sans défendre la justice. Ils ne sont pas aussi au quotidien des démocrates. Ils veulent arriver au pouvoir sans être au quotidien attachés à la justice. Ils disent vouloir la démocratie sans être des démocrates. Certains, parmi eux, sont des féodaux haalpulaar, soninké, maures, harratine qui veulent se faire leur place ou être reconnus sans mérite. D’autres ne militent que pour leur nombril et ne pratiquent aucune justice autour d’eux
lundi 21 mai 2012