IRA profite de la « contre-offensive » du gouvernement mauritanien
Déstabilisé par la succession des victoires remportées par la diplomatie des droits de l’homme d’IRA, le gouvernement mauritanien, après les avoir clouées au pilori et traitées de tous les noms, s’est résolu à inviter certaines organisations des droits de l’homme dont des ONG et associations internationales partenaires d’IRA. Ce fut le cas, cette semaine, de l’UNPO (Unrepresented Nations and Peoples Organization) dont IRA est membre depuis plusieurs années. Deux expertes de l’UNPO, Johanna Green et Iva Petkovic, ont fait le déplacement invitées par l’une de ces associations fantômes dont se sert l’Etat mauritanien et qui répond au doux nom de « Ensemble pour Promouvoir et Défendre les Droits de l’Homme » (EPDDHO). Après avoir honoré leurs hôtes par des visites dans les locaux officiels, les deux expertes ont pris le temps de rencontrer d’autres organisations de la société civile puis ont tenu une réunion avec le bureau exécutif d’IRA avant de prendre la route d’Aleg pour saluer Biram Dah Abeid et Brahim Ould Bilal.
Nous ne pouvons que noter l’amélioration notable des choix de l’Etat dans sa politique d’invitation adressée aux acteurs internationaux de la scène des droits de l’homme. En effet l’invitation de l’UNPO tranche notablement avec celles du sénateur local de Brooklyn, Kevin Parker ou des membres du Conseil Représentatif des Associations Noires de France (CRAN) qui ont accepté de chausser les œillères imposées par la présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de l’Etat mauritanien et se sont contentés de quelques rencontres précautionneusement sélectionnées par cette dernière. Comme à leur habitude, les autorités mauritaniennes ont actionné leurs relais dans la presse locale pour déformer les intentions de leurs invités et faire des comptes rendus orientés de leur visite. Ces agissements de l’Etat mauritanien, contraires à toute déontologie, lui ont valu une mise au point cinglante de la par de l’UNPO, comme vous pouvez le lire dans le droit de réponse que cette organisation a publié.
Il faut rappeler que l’Etat mauritanien est sous le double coup d’une résolution des plus sévères du Parlement européen le sommant de libérer Biram et ses codétenus et d’une recommandation du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme de l’ONU lui demandant de se conformer au respect des droits de l’homme et notamment des libertés d’expression et d’association.
UNPO : mise au point après les manipulations de la presse mauritanienne
Concernant l’article « Le bureau de Bruxelles de la délégation de l’organisation des peuples et des nations non représentés et l’Ong EPDDHO visitent Biram Ould Abeid à la prison d’Aleg » publié sur le site web de l’Agence Tawary pour l’Information le 20 mars 2015
A qui de droit,
L’Organisation des nations et des peuples non représentés (UNPO) a été surprise par la publication et manipulation de certaines informations relatives à la visite de sa délégation en Mauritanie pendant la semaine du 16 Mars 2015. L’UNPO est d’autant plus étonnée que sa délégation ne s’est à aucun moment entretenue avec la presse Mauritanienne au sujet de sa mission.
L’UNPO souhaiterait porter à la connaissance de l’opinion Mauritanienne et internationale que seules les déclarations qui seront publiées dans son rapport de mission, qui ne tardera pas à être mis à disposition de la presse et des médias, l’engagent.
L’UNPO, dont M. Biram Dah Abeid est l’un des membres du comité des présidents, est une organisation non gouvernementale (ONG) de renommée internationale dont l’image ne saurait en aucun cas être utilisée à des fins de manipulation. Sa mission en Mauritanie faisait suite à une longue concertation avec les responsables de l’IRA-Mauritanie, dans la mesure où les abolitionnistes ont toujours privilégié le dialogue entre les acteurs pour trouver des solutions aux problèmes liés à l’esclavage, à l’exclusion des Haratines, au racisme et à l’instauration de la justice et de la démocratie. La déclaration de M. Biram Dah Abeid lors de sa dernière conférence de presse, tenue la veille de son arrestation, le 10 Novembre 2014, était la preuve de son ouverture au dialogue.
Les autorités Mauritaniens ont accordé à l’UNPO l’autorisation de rendre visite à M. Dah Abeid à la prison d’Aleg, ce que l’UNPO a accueilli de manière positive et interprété comme un gage d’ouverture à un dialogue constructif avec l’IRA et les autres ONGs. L’UNPO souhaiterait donc à l’avenir que se noue un dialogue honnête et constructif entre le gouvernement et les entités non gouvernementales luttant contre l’esclavage en Mauritanie.
Cordialement,
Marino Busdachin
Secrétaire Général de l’UNPO