Biram Dah Abeid | 100 Most Reputable Africans 2018 (Tamuka-Sankofa) English-Français : BDA parmi les 100 africains les plus réputés en 2018

Biram Dah Abeid |  100 Most Reputable Africans 2018

Aptly described as the Mauritanian Nelson Mandela for his humanitarian efforts, non-violent approach and call for reconciliation, Biram Dah Abeid is a Mauritanian politician and advocate for the abolition of slavery who is listed on the TIME 100 most influential people of 2017 and also listed as one of “10 People Who Changed the World You Might Not Have Heard Of” by PeaceLinkLive in 2014. He was also the recipient of the 2013 United Nations Human Rights Prize for his advocacy campaign to eradicate slavery in Mauritania.
Here is why he is one of the 100 Most Reputable Africans.

(Voir la traduction en français après l’article en anglais)

Time to end Arab racism in North Africa
According to Biram Dah Abeid, slavery in the Sahel region (between North Africa and sub-Saharan Africa) “is the most prevalent and most extreme expression of Arab racism in North Africa…and its time to consign it to the past”. This appears to have started with the arrival of Arab Moors into the Sahel region in the 14th century and since then their lifestyle has been closely connected to slavery. Since the 14th century, the original African inhabitants of the Sahel have been driven further down south or subjected to slavery with inferior work done by them. As we all know slavery of this nature is rooted in racism whereby one race assumes superiority. Now from what I understand from Biram Dah Abeid, the Arab-Berber elite are eager to maintain this tradition and the privileges that come with it. There are some traditions worth holding onto, this is not one of them and it should be consigned to the past. Simple.

21st century Harriet Tubman
If you don’t who Harriet Tubman was, quick history lesson – she was an American abolitionist and political activist who was born into slavery, escaped and subsequently rescued over seventy enslaved people, family and friends. Mr Abeid’s father himself was a slave who got his freedom but unfortunately his wife, Biram’s mother, was never granted freedom by their master. Wait. Let that sink in for a minute. In 1965 children were born into slavery in Africa. Today in 2018 children are still born into slavery in Africa. Wow. Anyway, when I came across the work of his organisation, I.R.A-Mauritania, it reminded of Harriet Tubman and her work. I.R.A-Mauritania has rescued, freed and fought for the emancipation of hundreds of Afro-Mauritian slaves putting his and his supporters freedom and life in jeopardy. Biram Dah Abeid himself has been arrested several times and several of his fellow activists and supporters are still incarcerated for their efforts to see fellow Afro-Mauritanians given “give us free!”

 

The slow pace of change
Currently, conservative estimates from I.R.A Mauritania suggest that 20% of the population still live in slavery by descent, even though the practice was abolished from the constitution in 1981 (Mauritania was the last country in the world to abolish slavery) and even criminalised in 2007. But what has changed? Not much. Yes African governments do adopt regulations, statutes and laws, which on paper, protect and support people from slavery, domestic violence, discrimination etc but as you and I know, this rarely manifests into real life change for the victims. That is unless of course individuals like Mr Abeid step in and call our governments to account. Without these type of men and women, the pace of change is slower than pond water and its clear to see why he is one of Reputation Polls 100 Most Reputable Africans.

I haven’t found Biram Dah Abeid on Social but you can follow and stay up to date with I.R.A-Mauritania on Facebook here.

source : https://tamukasankofa.com/2018/07/04/biram-dah-abeid/

Traduction :

Biram Dah Abeid parmi les 100 personnalités africaines les plus réputées 2018

Judicieusement décrit comme le Mauritanien Nelson Mandela pour ses efforts humanitaires, son approche non violente et son appel à la réconciliation, Biram Dah Abeid est un homme politique mauritanien et un défenseur de l’abolition de l’esclavage qui figure sur la liste TIME Magazine des USA parmi les 100 personnes les plus influentes de 2017 et l’un des «10 personnes ayant changé le monde dont n’auriez pas entendu » par PeaceLinkLive en 2014. Il était également le lauréat du Prix des Nations Unies des droits de l’homme 2013 pour sa campagne de plaidoyer afin d’éradiquer  l’esclavage en Mauritanie.
 Voilà pourquoi il est l’un des 100 Africains les plus réputés.
Il est temps de mettre fin au racisme arabe en Afrique du Nord
 Selon Biram Dah Abeid, l’esclavage dans la région du Sahel (entre l’Afrique du Nord et l’Afrique sub-saharienne) « est l’expression la plus significative et la plus extrême du racisme arabe en Afrique du Nord … et le temps de sa remise aux oubliettes ». Cela semble avoir commencé avec l’arrivée des Arabes Maures dans la région du Sahel au 14ème siècle et depuis lors leur mode de vie est resté étroitement lié à l’esclavage. Depuis le 14ème siècle, les premiers habitants africains du Sahel ont été chassés plus au sud ou soumis à l’esclavage avec des travaux inférieurs auxquels ils sont assujettis. Comme nous le savons tous, l’esclavage de cette nature est enraciné dans le racisme par lequel une race préjuge sa supériorité. Maintenant, d’après ce que je comprends de Biram Dah Abeid, l’élite arabo-berbère est désireuse de maintenir cette tradition et les privilèges qui en découlent. Il y a des traditions qui valent la peine d’être conservées, mais celle-ci n’est pas l’une d’entre-elles et elle devrait être reléguée au passé.
Il est une Harriet Tubman du 21eme siècle.
 Si vous ne savez pas qui était Harriet Tubman, voici une brève leçon d’histoire – elle était une abolitionniste américaine et militante politique qui est née dans l’esclavage, s’est échappée et a par la suite sauvé plus de soixante-dix esclaves, famille et amis. Le père de M. Abeid lui-même était un esclave qui a obtenu sa liberté mais malheureusement sa première épouse, avant la mère de Biram, n’a jamais obtenu la liberté et a été vendue par ses maîtres en compagnie de ses deux enfants . Attendez. Laissons cela s’absorber par l’esprit pour une minute. En 1965, des enfants sont nés esclaves en Afrique. Aujourd’hui en 2018, les enfants sont toujours nés en esclavage en Afrique. Hou la-là. Quoi qu’il en soit, quand nous avons découvert le travail de son organisation, I. R.A-Mauritanie, cela a rappelé Harriet Tubman et son travail. I.R.A-Mauritanie a sauvé, libéré et combattu pour l’émancipation de centaines d’esclaves afro-mauritaniens mettant en danger sa liberté, sa vie et celle de ses partisans. Biram Dah Abeid lui-même a été arrêté à plusieurs reprises et plusieurs de ses camarades activistes et sympathisants sont toujours incarcérés pour leurs efforts pour avoir tenter que leurs compatriotes afro-mauritaniens trouvent leur liberté.
Image: Harriet Tubman
La lenteur des pas du changement est perceptible.
 Actuellement, les estimations sur le taux de l’esclavage d’IRA Mauritanie suggèrent que 20% de la population vivent encore en esclavage par descendance, même si la pratique a été abolie en 1981 (la Mauritanie a été le dernier pays au monde à abolir l’esclavage) est criminalisée en 2007 par les lois. Mais qu’est-ce qui a changé? Pas beaucoup. Oui, les gouvernements africains adoptent des règlements, des statuts et des lois qui protègent et soutiennent les personnes contre l’esclavage, la violence domestique, la discrimination, etc. Mais comme vous et nous le savons, cela se manifeste rarement dans la vie quotidienne des victimes. C’est à moins, bien sûr, que des personnes comme M. Abeid interviennent et appellent nos gouvernements à rendre des comptes. Sans ce type d’hommes et de femmes, le rythme du changement est plus lent que l’eau du marigot et il est clair de voir pourquoi il est l’un des 100 personnes les plus réputés des Africains.

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